L’aventurier Charles Hedrich, qui a notamment traversé notre passage du Nord-Ouest en solo à la rame en 165 jours, a entrepris il y a deux mois le premier Tour de France à la rame: 3 000 kilomètres à parcourir, 5 mois d’expédition, plus de 505 écluses à franchir.
«Mais aussi», dit-il, «un patrimoine à couper le souffle et des rencontres au cœur des régions».
Pour arriver à Paris le 20 octobre, il lui reste 2000 km à parcourir, 200 000 coups de rame, 272 écluses, 5 fleuves, 1 rivière, 7 canaux, 1 océan et 1 mer…
Après avoir traversé des inondations, des crues et des attaques de moustiques le premier mois, Charles Hedrich a retrouvé des couleurs. «Le soleil et la chaleur sont maintenant là. Ce n’est pas encore le désert d’Atacama, mais gare aux coups de chaud, surtout sur l’eau. La casquette est de saison.»
Fin juin il était sur la Petite Saône. Il a depuis traversé la Saône et le Rhône. D’ailleurs ce ne fut pas de tout repos: n’ayant pas eu l’autorisation de passer les écluses sur le Rhône, il a dû sortir son Rameur des Glaces de l’eau, lui installer les roues amovibles, le tirer parfois sur plus d’1.5 km sur des chemins spécialement aménagés pour des canots, lui enlever les roues, puis le remettre à l’eau, et ce, pour chacune des 13 écluses.