Premier cheval en Nouvelle-France

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Publié 16/06/2009 par Paul-François Sylvestre

L’apparition du premier cheval au Canada est assez difficile à documenter. Des bribes d’histoire font remonter notre cheval à 1518, 1541 ou 1627. Les preuves demeurent cependant assez floues. Selon certains historiens il faut plutôt fixer à juin 1647 l’arrivée du premier cheval en Nouvelle-France.

Les archéologues sont d’avis que le cheval est apparu en Amérique où il vagabonda à travers les plaines un million d’années avant l’apparition de l’homme. Plus tard, les chevaux se répandirent sur d’autres continents par des ponts de terre coupés par le retrait des glaces. Cependant, au moment de l’arrivée des Européens en Amérique, les chevaux n’y étaient plus.

Au dire de l’historien Ernest Gagnon, le premier cheval qui ait galopé sur la terre canadienne aurait débarqué à Québec en juin 1647. La Compagnie des Habitants l’avait fait venir pour en faire cadeau au gouverneur, le chevalier Charles Huault de Montmagny. Ils considéraient avec raison qu’un chevalier sans cheval était un non-sens.
Le premier vaisseau de la saison «apporta le 1er cheval, dont les habitants faisaient présent à M. le Gouverneur». Ils souhaitent lui plaire car ils avaient obtenu le privilège de la traite des fourrures l’année précédente.

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La monture du gouverneur mourut sans doute d’ennui, car c’est seulement en 1665 que l’on vit arriver le premier contingent de chevaux. Les Indiens s’étonnèrent de constater «que les Orignaux de France soient si traitables, et si souples à toutes les volontez de l’homme».

Par la suite, les arrivages se multiplièrent. En 1681, la colonie comptait 77 chevaux et 19 juments. Ce sont là les ancêtres du brave petit cheval canadien, pas très joli, ramassé sur de courtes jambes, capable de résister aux plus grands froids sous quelque courtepointe, la tête grisonnante de givre et des glaçons aux naseaux.

Auteur

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

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