à 12h49 HNE, le 17 décembre 2011.
TUNIS, Tunisie – C’est dans une ambiance de ferveur que des milliers de Tunisiens ont commémoré samedi à Sidi Bouzid le premier anniversaire de « la révolution du jasmin », venue à bout du régime de l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali, pour devenir le premier soulèvement populaire du « printemps arabe ».
Le 17 décembre 2010, à Sidi Bouzid, ville déshéritée du sud-ouest tunisien, Mohamed Bouazizi, un jeune vendeur ambulant s’était immolé par le feu en signe de révolte contre l’injustice après la saisie par des agents municipaux, de son étal de fruits et légumes qui lui permettait de faire vivre sa famille.
La commémoration de ce geste désespéré, point de départ de la révolution en Tunisie, qui allait inspirer plusieurs pays arabes dont l’Égypte et la Libye notamment, a débuté vendredi à minuit avec un spectacle de bougies scintillantes et de feux d’artifice. Elle a ensuite été marquée par l’inauguration d’un mémorial en souvenir de Bouazizi, une stèle en marbre élevée dans le centre de Sidi Bouzid, représentant la brouette du vendeur ambulant avec à ses côtés des fauteuils vides renversés symbolisant les dictateurs détrônés.
La levée du voile qui recouvrait le mémorial a été fortement ovationnée par une foule dense rassemblée sur la principale artère de Sidi Bouzid devenue « avenue du martyr Mohamed Bouazizi ».