Témoin des cultures régionales, héritage des parents et grands-parents, nos accents sont bien plus que de simples façons de prononcer une langue. Mais qu’advient-il lorsque nos intonations particulières deviennent des barrières dans notre quotidien?
Nathalie Freynet, doctorante en psychologie clinique à l’Université d’Ottawa, observe que les francophones en situation minoritaire au Canada sont parfois discriminés par d’autres francophones à cause de leur accent.
Elle a consacré deux études sur cette forme de stigmatisation encore peu connue du grand public, mais dont les répercussions sur les individus sont réelles, engendrant notamment de «l’insécurité linguistique» poussant à l’assimilation.
D’où tu viens?
«Un accent communique des informations sociales sur une personne. Par exemple, l’accent dit beaucoup sur sa provenance géographique. Et des préjugés y sont rattachés. On aura tendance à attribuer à cette personne certaines caractéristiques.»
Elle travaille actuellement sur une troisième étude sur le sujet.