L’affaire Politkovskaya a mis le président Poutine sur la sellette. Même le président Bush s’en est mêlé.
Le président géorgien Saakachvili pensait bien que ses ressortissants en Russie allaient pouvoir souffler un peu. Mais non, les brimades et les expulsions continuent de plus belle. Rien n’arrête le dangereux Poutine. Ne cherchez pas un éventuel tsar chez les descendants d’Alexandre III (le père de Nicolas II, qui n’a laissé aucune descendance), il est déjà en poste; il ne reste plus qu’à le couronner et sacrer.
Les troubles en Abkhazie, une république séparatiste géorgienne, limitrophe à la Russie caucasienne, majoritairement musulmane, vont fournir le mobile rêvé à Poutine pour remettre Saakachvili à sa place (il lui refuse ce qu’il s’est lui-même férocement permis en Tchétchénie).
Et il doit agir avant que la Géorgie n’intègre l’OTAN. Il a déjà mis le Conseil de sécurité de l’ONU de son bord. Il pourrait bientôt faire intervenir ses troupes.
La Russie a laissé faire les États-Unis en Irak; ces derniers lui rendront la pareille en Abkhazie. Une fois celle-ci belle et bien séparée, la Russie la placera sous son aile. Et lorsque la petite Géorgie se tournera définitivement vers l’Ouest, il en restera au moins quelque chose à l’immense Russie.