Poursuite des manifestations Place Tahrir à la veille des élections

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Publié 24/11/2011 par Maggie Michael et Hadil Al-Shalchi (The Associated Press)

à 13h26 HNE, le 27 novembre 2011.

CAIRO – Des milliers de manifestants convergeaient vers la place Tahrir du Caire dimanche, à la veille du début des élections législatives, pour exiger que le Conseil suprême des forces armées (CSFA) cède le pouvoir à une direction civile, neuf mois après la chute de Moubarak. Le maréchal Tantaoui a répondu en imputant les troubles à « des mains étrangères ».

Les représentants de 24 mouvements égyptiens avaient appelé à de nouvelles manifestations de grande ampleur pour exiger que les militaires laissent la place à un gouvernement de « salut national » dirigé par le prix Nobel de la paix Mohamed El-Baradeï et composé de députés représentant tout le spectre politique.

Dimanche était le neuvième jour consécutif de retour des manifestations qui avaient contraint Hosni Moubarak à la démission le 11 février, après 29 ans d’un régime autoritaire. Cette nouvelle vague de contestation s’est soldée par au moins 41 morts et plus de 2.000 blessés, la plupart dans la capitale, et a entraîné la démission du Premier ministre Essam Sharaf.

Les tensions se sont encore accrues vendredi lorsque le CSFA a nommé Kamel el-Ganzouri, 78 ans, au poste de Premier ministre, une fonction qu’il a déjà occupée sous le raïs dans les années 1990. Plus de 100.000 personnes se sont rassemblées vendredi place Tahrir, épicentre de la révolution du début de l’année.

Les militaires ont par ailleurs maintenu le calendrier électoral prévoyant le début lundi des législatives, un processus qui doit s’étaler sur trois mois, mais il a prolongé de deux jours chaque tour pour favoriser la participation.

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La télévision d’Etat a rapporté que le maréchal Hussein Tantaoui, qui préside le CSFA, avait rencontré séparément samedi M. El-Baradeï et un autre ex-candidat à la présidence, Amr Moussa, également ex-ministre des Affaires étrangères de Moubarak et ancien secrétaire général de la Ligue arabe.

Le maréchal Tantaoui, cité dimanche par l’agence de presse officielle MENA, a appelé les électeurs à se rendre aux urnes à partir de lundi. Le pays doit sortir de la crise sous peine de conséquences « extrêmement graves », a-t-il averti, en réaffirmant son refus de quitter le pouvoir.

« L’Égypte est à un tournant, ou nous réussissons politiquement, économiquement et socialement, ou les conséquences seront extrêmement graves et nous ne le permettrons pas », a-t-il dit. « Rien de tout cela ne serait arrivé s’il n’y avait pas eu des mains étrangères », a-t-il affirmé. « Nous ne laisserons pas une minorité de gens (…) porter préjudice à la stabilité de l’Égypte », a-t-il ajouté.

Le CSFA n’a jamais fixé de date précise au transfert du pouvoir à une administration civile, s’engageant seulement à organiser l’élection présidentielle, dernière étape du processus de transition, avant la fin juin 2012.

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