Le 16e Congrès international sur le sida, qui vient de se terminer à Toronto, marque le 25e anniversaire des premiers cas de sida déclarés. Le VIH a depuis infecté plus de 65 millions de personnes dans le monde, dont 25 millions sont décédées. Cela fait du sida une des pires pandémies de l’histoire de l’humanité, affectant les hommes, les femmes et les enfants dans presque tous les pays du monde.
En 2005 seulement, près de 4,1 millions de personnes dans le monde ont été infectées par le VIH, et environ 2,8 millions de personnes vivant avec le VIH ou le sida en sont mortes. Plus de 90% de ces infections et de ces décès surviennent dans les pays en développement. Dans de nombreux pays d’Afrique, l’étendue de la pandémie de VIH/sida a créé une génération d’orphelins, a réduit l’espérance de vie à moins de 35 ans tout en déstabilisant la société civile.
Au Canada, le VIH a infecté environ 60 000 personnes et en a tué 13 000. Chaque année, 2 500 nouvelles infections au VIH sont déclarées et plus de 45 000 Canadiens vivent avec le VIH/sida, ce qui a une incidence importante sur leur espérance de vie et leur qualité de vie. Les Autochtones représentent plus de 20% des cas de VIH, alors que nous retrouvons le quart des cas de séropositivité chez les femmes, une augmentation par rapport aux années antérieures à 1996, alors qu’elles représentaient seulement 10% des cas.
Beaucoup de travail a été accompli pour que le VIH/sida puisse passer d’une sentence de mort presque certaine à une maladie chronique traitable avec la mise au point d’une nouvelle catégorie de médicaments antirétroviraux, en commençant par la thérapie 3TC, développée ici même au Canada.
Nous avons réalisé des progrès majeurs dans la compréhension du VIH et des facteurs de risque associés à l’infection au VIH ainsi que dans le développement de nouveaux médicaments et de nouvelles thérapies. Pourtant, l’élimination de cette maladie mortelle ne représente encore qu’un mince espoir, et non une réalité.