Pourquoi les zèbres ont-ils des rayures?

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Publié 05/06/2012 par Gabriel Racle

Pourquoi les zèbres ont-ils des rayures? Question étrange? Des chercheurs hongrois et suédois se la sont posée et ont publié les résultats de leur étude dans une prestigieuse revue britannique de biologie expérimentale. D’après eux, ces rayures serviraient à éviter les piqures d’insectes suceurs de sang.

Est-ce la raison d’être fondamentale qui expliquerait ces stries noires et blanches? Certainement pas, c’est peut-être un facteur explicatif parmi d’autres, déjà avancés.

Les rayures permettraient aux zèbres de se protéger de la mouche très-tsé qui provoque la maladie du sommeil. Les rayures auraient aussi un effet stroboscopique sur les prédateurs qui distingueraient mal le contour d’un animal dans un troupeau en fuite.

Pour certains chercheur, ces couleurs ont un rôle social, la disposition des bandes permettant la reconnaissance des individus entre eux. Des scientifiques y voient des codes-barres qui caractériseraient des groupes et pourraient servir à les classer.

Mais cette utilisation moderne n’est sûrement pas leur raison d’être. Finalement, comme le disait un humoriste, imitant certaines définitions des dictionnaires: «Si les zèbres ont des rayures, c’est parce qu’ils sont rayés!»

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Humour

Il est vrai que l’humour est peut-être d’un grand secours dans ce genre de situation. Car des questions de ce genre, on peut s’en poser! Un grand journal parisien titrait un jour: «Pourquoi le tigre est-il rayé et le léopard tacheté?»

Et l’on pourrait prolonger la liste: Pourquoi la mouffette porte-t-elle un pelage noir et blanc? Pourquoi le costume du tamia est-il rayé comme celui d’un garde suisse? Pourquoi le geai n’est-il pas rouge et le cardinal bleu?
Ces questions comportent une pointe d’humour, certes. Mais se poser ou poser une question de ce genre, c’est s’intéresser à un sujet de nature, c’est le découvrir peut-être, c’est voir d’un regard neuf ce que l’on prend pour acquis.

Et l’on peut aller plus loin. Pourquoi y a-t-il des tigres blancs et jaunes à rayures? Au fait, existe-t-ils toujours? Pourquoi la peau des éléphants ou des rhinocéros est plissée et fait d’eux des pachydermes (peau épaisse en grec)?

Rudyard Kipling

Il est sans doute temps de se tourner vers un «spécialiste» des questions de cette nature, non pour obtenir des réponses scientifiques, mais pour jouer le jeu de la découverte et de l’humour. Et Rudyard Kipling est tout désigné pour assumer ce rôle.

Né à Bombay, dans l’Inde alors britannique, en 1865, et décédé à Londres en 1936, Kipling est cet écrivain très connu pour ses ouvrages pour la jeunesse, comme Le Livre de la jungle (1894), suivi de Le Second Livre de la jungle (1895), des nouvelles inspirées de ses nombreux voyages dans son Inde natale.

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Considérés comme son chef-d’œuvre, ces livres ont connu un succès jamais démenti, de nombreuses traductions et adaptations cinématographiques.

Histoires comme ça

Mais le livre qui nous intéresse, dans le cadre de ces questions bizarres portant sur les animaux, est un petit texte, paru en 1902, Histoires comme ça.

Pourquoi les rhinocéros ont-ils la peau toute plissée? Le chameau a-t-il une bosse? Les éléphants un grand nez?
Kipling imagine une histoire amusante qui explique pourquoi certains animaux possèdent une caractéristique si particulière.

Dans ces récits pittoresques, on découvre par exemple que le kangourou marchait à quatre pattes, mais il s’est mis à faire des bonds. Pourquoi voulait-il aller si vite? Quant au léopard, fut un temps où il était sans taches, où le rhinocéros avait une peau sans plis. Ces explications n’ont rien de scientifiques, ne relèvent pas du transformisme de Lamarck (1744-1829), ni de l’évolution selon Darwin (1809-1882).

Il faut lire les Histoires comme ça, comme ça, sans plus, comme de jolies histoires exotiques, qui font rêver, voyager et rire, des histoires pour les grands et les petits.

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Les adultes peuvent se divertir de l’imagination de leur auteur, les parents peuvent en lire le soir, pour enjoliver les rêves de leurs enfants. Les enfants qui commencent à lire peuvent trouver divertissant d’en lire des extraits, après tout, ces contes sont faits pour eux.

Nouvelle édition

Les éditions Gallimard ont eu la bonne idée de les rééditer. Rudyard Kipling, Histoires comme ça. Just so stories, Gallimard, collection Folio, 182 p., avec les illustrations de Kipling.

Comme cette édition est bilingue, anglais et français en regard l’un de l’autre, ce petit livre peut aussi servir d’outil pédagogique lors de l’apprentissage de l’une ou l’autre langue.

Les enseignants peuvent en tirer des extraits, plus amusants que les textes de certains manuels.

Auteur

  • Gabriel Racle

    Trente années de collaboration avec L'Express. Spécialisé en communication, psychocommunication, suggestologie, suggestopédie, rythmes biologiques, littérature française et domaine artistique. Auteur de très nombreux articles et d'une vingtaine de livres dont le dernier, «Des héros et leurs épopées», date de décembre 2015.

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