Un problème avec les études en génétique, c’est qu’elles s’appuient encore sur une quantité disproportionnée de génomes européens ou nord-américains. Mais les tentatives pour «diversifier» ces bases de données vont vraisemblablement créer d’autres problèmes.
C’est ce que constate par exemple la compagnie américaine 23andMe, qui vend des «kits d’ADN». Vous faites un prélèvement de votre salive, vous l’envoyez à la compagnie, qui vous renvoie une «carte» approximative de vos ancêtres, moyennant paiement.
Plus la base de données de la compagnie est grande, et plus les informations qu’elle donne à ses clients sont fiables. Par exemple, elle a plus de chances de relier à des ancêtres asiatiques telle ou telle séquence génétique rare si elle compte un grand nombre de génomes d’Asiatiques dans sa base de données.
Elle s’est donc lancée cette année dans des initiatives appelées Populations Collaborations Program et Global Genetics Project, où elle offre aux chercheurs universitaires (surtout des Américains) travaillant sur des «communautés sous-représentées» de distribuer gratuitement ses kits d’ADN.