Lorsque la Cour suprême du Canada a rendu une décision empêchant le premier ministre du Canada de procéder à sa façon (unilatérale!) pour réformer le Sénat, Steven Harper a indiqué qu’il abdiquait sa responsabilité d’initier un dialogue constitutionnel avec les provinces.
Pour Harper, il n’y avait que deux choix: procéder à sa manière ou se débrouiller sans lui pour discuter de l’avenir constitutionnel du pays.
Ce manque de leadership a au moins un heureux résultat: celui de donner aux organismes de la société civile l’occasion de prendre des initiatives en vue de proposer aux citoyens et aux politiciens des projets de réforme constitutionnelle.
À la fin des années 1970 et au début des années 1980, un grand nombre d’organismes locaux, régionaux, provinciaux et nationaux ont participé avec ferveur aux débats qui ont mené au rapatriement de la Constitution canadienne.
Leurs pressions sur les premiers ministres – fédéral, provinciaux et territoriaux – ont contribué énormément au résultat final: la Loi constitutionnelle de 1982 qui inclut une Charte canadienne des droits et libertés qui fait l’envie de citoyens de bien des pays.