En septembre dernier, lors du Festival international du film de Toronto, le film qui a porté à l’écran l’autobiographie de Nelson Mandela (La longue marche vers la liberté) a été bien accueilli par la critique. Depuis le décès de Mandela, survenu le 5 décembre 2013, un nouvel intérêt se manifeste à l’endroit de l’œuvre de celui qui a été l’un des dirigeants historiques de la lutte contre le système politique institutionnel de ségrégation raciale de l’Afrique du Sud.
En 1944, Nelson Mandela adhère au Congrès national africain (ANC) afin de lutter contre la domination politique de la minorité blanche et la ségrégation raciale menée par celle-ci. Mandela se lance dans des études de droit à l’université de Fort Hale, alors la seule du pays qui accepte les Noirs.
En 1951, Olivier Tambo et Nelson Mandela deviennent les deux premiers avocats noirs de Johannesburg. L’année suivante, Mandela est élu vice-président national de l’ANC. Il mène alors une campagne de désobéissance civile contre les lois considérées injustes.
Après 27 années d’emprisonnement dans des conditions souvent très dures, et après avoir refusé d’être libéré pour rester en cohérence avec ses convictions, Mandela est relâché le 11 février 1990.
S’inspirant alors de la pensée ubuntu dans laquelle il a été élevé, il soutient la réconciliation et la négociation avec le gouvernement du président Frederik de Klerk. En 1993, il reçoit avec ce dernier le prix Nobel de la paix pour avoir conjointement et pacifiquement mis fin au régime de l’apartheid et jeté les bases d’une nouvelle Afrique du Sud démocratique.