Dans la vie, il faut mettre l’accent sur ce qui est important. Les personnes qui ont le français en partage savent que notre langue comporte beaucoup de signes qui, placés sur une voyelle, la définissent. Par exemple: «e» accent aigu (é); grave (è) et circonflexe (ê).
En français, la présence ou l’absence d’un accent sur une voyelle détermine souvent le sens du mot. Par exemple, si un juge ordonne à la Reine de manger du poisson salé et que le greffier ne met pas l’accent sur le mot «salé», ce qui sera consommé ne serait pas conforme à l’ordonnance et pourrait mener à une indigestion ou à une conséquence encore plus grave.
Chaque jour, on peut voir des textes et des affiches où les accents brillent par leur absence. Selon l’article 5 de la Loi sur le ministère du Procureur général, le procureur général doit, entre autres, veiller à ce que l’administration des affaires publiques soit conforme à la loi et surveiller tout ce qui touche l’administration de la justice en Ontario. Il a donc la responsabilité de voir à ce que l’une ou l’autre des deux langues officielles des tribunaux ne soit pas maltraitée.
Burlington est située à une quarantaine de kilomètres à l’ouest de Toronto. Selon le recensement de 2006, il y avait alors à Burlington 15 980 résidants d’origine française, soit 9.83% de la population de cette ville. La communauté francophone de Burlington bénéficie de ses droits scolaires par l’entremise des écoles Renaissance et Saint-Philippe. Qu’en est-il dans le domaine juridique?
Les personnes qui se rendent au Palais de justice de cette ville (2021, chemin Plains, Burlington L7R 4M3) peuvent voir l’affiche qui apparaît dans la photo ci-contre et où un accent manque au mot «Ministère» et deux accents manquent au mot «général».