Pour en finir avec l’intimidation

Les parents doivent créer un environnement sans violence

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Publié 19/11/2013 par Hélène Robitaille

La Semaine de la sensibilisation à l’intimidation et de la prévention a officiellement débuté dimanche le 17 novembre et se poursuivra jusqu’à ce vendredi 22 novembre. Durant cette semaine, les écoles de l’Ontario sensibiliseront les élèves et les parents au phénomène de l’intimidation et à ses conséquences.

Micheline Rabet, gestionnaire des services en travail social du Conseil scolaire de district catholique Centre-Sud (CSDCCS), est d’avis que «parler d’intimidation, c’est reconnaître qu’il y a une continuité dans les comportements des enfants qui sont excusés et les comportements qui sont graves. Dans tout ce continuum d’action, il y a une série d’interventions qui peuvent être faites pour éviter une situation d’intimidation.»

L’intimidation est un phénomène social très complexe. Un enfant peut, par exemple, se sentir intimidé lors d’une querelle à l’école, sans pour autant que cette querelle soit considérée comme une situation d’intimidation. «Afin de savoir si on fait face à une situation d’intimidation, il est important de se pencher sur la signification d’un comportement», précise Mme Rabet.

William Voors, travailleur social américain et auteur du livre L’intimidation, a établi trois critères qui permettent d’identifier les situations d’intimidation:

– il faut premièrement des gestes négatifs répétitifs et constants contre un enfant,

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– un déséquilibre de force réel ou perçu, entre la victime et l’intimidateur,

– et finalement, une différence dans les émotions ressenties par l’intimidateur et par la victime.

La prévention à la maison

Afin de prévenir des situations d’intimidation, Mme Rabet précise qu’il est essentiel que les parents communiquent avec leurs enfants afin d’établir un dialogue et transmettre des valeurs humaines.

«Le rôle des parents est de s’engager à créer un environnement sans violence, où les enfants apprennent les valeurs liées à l’empathie, et à remettre en question le recours à la discipline physique, comme la fessée», explique Mme Rabet. «Ces actes de punition entraînent l’enfant à craindre l’auteur de la violence, et plus important encore, ils entraînent les enfants à devenir violent eux-mêmes.»

Les parents doivent également s’informer quant aux ressources disponibles dans les écoles pour prévenir et intervenir auprès des enfants lors d’une situation d’intimidation.

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Les symptômes de la victime

Il n’est pas toujours évident de savoir si son enfant est victime d’intimidation, surtout si l’enfant refuse d’aborder le sujet à la maison.

Ce n’est pas parce que son enfant n’aime pas aller à l’école qu’il est victime d’intimidation, il peut tout simplement détester les mathématiques, par exemple. Par contre, s’il évite d’aller à l’école, car il se fait bousculer tous les matins dans l’autobus scolaire, alors ça devient un problème d’intimidation qui requiert une intervention.

Afin de déterminer si son enfant est victime d’intimidation, Mme Rabet suggère de porter une attention particulière aux signes d’insomnie, aux problèmes de concentration, aux maux de tête, aux signes d’évitement, à l’anxiété, la colère, l’agressivité et l’isolement.

«L’enfant n’utilise pas la communication comme première option pour dénoncer une situation d’intimidation, surtout à l’âge de l’adolescence» dit Mme Rabet.

«Si les parents et l’école n’ont pas construit cette base de communication, la situation d’intimidation va persister. Le parent doit être capable de dire “je remarque un changement au niveau du comportement de mon enfant”. C’est ce changement qu’il faut regarder et qui peut nous permettre de déceler une situation d’intimidation.»

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