«Nous ne voulons pas de votre pitié, nous voulons des emplois et des opportunités et la seule façon d’arriver à cela est que vous arrêtiez d’être désolés pour les africains, que vous commenciez à les traiter comme des adultes et non comme des enfants» c’est ce que répète inlassablement Dambisa Moyo, auteur de Dead Aid, paru ce printemps aux Etats-Unis. Dans cet ouvrage, l’économiste zambienne dénonce les méfaits de l’aide publique au développement et propose des solutions alternatives pour contribuer durablement au développement du continent africain.
Après avoir obtenu un doctorat en économie de Oxford University, un Master à Harvard, un Bachelor en Chimie ainsi qu’un MBA en finances à l’université de Washington D.C, Dambisa Moyo a travaillé chez Goldman Sachs, à la Banque Mondiale et est actuellement membre du conseil de Lundin Petroleum.
Aidant plusieurs organismes caritatifs, elle admet que les aides au développement sont parfois utiles pour remédier provisoirement à certains problèmes, mais insiste sur le fait qu’elles ont un impact plus négatif que positif.
Donnant de nombreux entretiens, participant à des débats et conférences aux quatre coins du globe sa cote de popularité est en hausse. Son discours novateur lui a même valu d’être nommée en mai dernier par le Time magazine comme étant l’une des 100 personnes les plus influentes au monde.
Aides inefficaces
«Plus d’un trillion de dollars d’aides reliées au développement, provenant des pays riches, ont été versées à L’ Afrique. Est-ce que cette assistance a amélioré la vie des africains? Non» affirme Dambisa Moyo. Selon elle, ceci a même aggravé les choses.