Pot-Pourri fête ses 20 ans!

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Publié 30/07/2007 par Carole Nkoa

Sur la terrase du Bistro Sauvignon, sur Queen est et Woodbine, à quelques mètres du Festival de Jazz, le studio de CIUT FM a célébré ses 20 ans et ceux de l’émission Pot-Pourri, ce dimanche 29 juillet de 11h à 15h. En ondes depuis 1987, chaque dimanche de 11h à 13h, cette émission a développé expérience et maturité.

Sur Un Dimanche à Bamako du duo malien Amadou et Myriam, Éric Cader, animateur de Pot-Pourri s’amuse à faire un jeu de mots qui fait sourire les invités et sans doute les auditeurs: «les dimanches à Toronto, Toronto-Bamako». En peu de mots, l’approche développée par l’animateur est retransmise dans cette petite pointe d’humour. Pot-Pourri est une émission qui depuis 20 ans, retransmet la culture francophone sous plusieurs formes pour faire vivre ses multiples identités.

«Depuis 20 ans, nous avons vécu des hauts et des bas», commente Éric Cader, animateur de Pot-Pourri. Mais l’esprit de l’émission et ses standards de diffusion sont restés les mêmes depuis sa création, soit 2 heures d’émission en français chaque dimanche.

L’émission maintient son créneau. «Pot-Pourri reflète cette dimension d’identité multiples: mettre en valeur la voix des sans-voix, parler de manière très simple et dans un langage familier», explique Éric Cader.

Pot-Pourri est une émission de proximité, qui veut se rapprocher des cultures de chaque francophone. Son approche peut sembler commune mais dans la pratique, l’animateur, aussi chargé de la programmation, développe de façon incessante une créativité et une régénération de ses programmes pour les garder en accord avec les multiples visages de ses écouteurs francophones.

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«Nous travaillons avec une dizaine de correspondants internationaux venant de tous les coins du monde: Seychelles, Île Maurice, France, Roumanie, Sénégal, Mali, Vancouver, Haïti. Nous vivons avec les correspondants là où ils sont, même si c’est à 15 000 miles. Il nous font voyager». Les sujets proposés chaque semaine concernent tout le monde. Comme le rappelle l’animateur, «nous encourageons aussi à parler français et à ne pas changer de poste parce que nous nous intéressons autant aux francophones qu’aux francophiles.»

«Environ une cinquantaine de personnes, des invités et des partenaires qui nous supportent étaient présents», nous dit Lucie Dufault, bénévole depuis plus de trois ans à la radio. Aujourd’hui, Lucie, chargée d’inviter les artistes et autres personnalités et partenaires, a organisé et coordonné avec toute l’équipe un anniversaire plein de couleurs et de rythmes. Il y avait entre autres, Frank Bentzin, cracheur de feu, Chantal, une chanteuse jazz anglophone et une danseuse de baladi en provenance d’Israël. Le multiculturalisme était à l’ordre du jour.

Pot-Pourri remplit un vide dans le milieu de la radio francophone à Toronto. Cette émission offre une programmation qui rejoint les francophones dans leur particularité et non uniquement dans leur point commun qui est celui du partage de la langue française. «La nostalgie de la terre d’origine reste chez le francophone.»

Et d’ajouter: «Nous reflétons les rythmes de la musique pour que la personne, originaire de Madagascar et vivant à Mississauga puisse écouter de la musique de son pays», illustre M. Cader. Mais l’émission a aussi acquis le droit de protester ou d’aborder des sujets plus délicats comme l’équité en matière d’emploi ou le racisme.

Pot-Pourri est aujourd’hui une émission adulte qui a conservé au fil des deux décennie une constance et une consistance qui sont sans doute les clés de son succès. Mais derrière le micro, c’est surtout son animateur réputé pour son dynamisme et sa ténacité, entouré de son équipe et soutenu par ses partenaires.

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Sur le plateau, Guy Mignault, directeur du Théâtre Français et Alain Ngouem, agent des communications au Centre Francophone de Toronto témoignaient, entre autres, de la nécessité de ce partenariat indispensable dans la vie et la longévité de Pot-Pourri.

Peut-être aussi que finalement la position du journalisme d’Éric Cader est la véritable clé du succès: «En tant que journaliste, mon rôle est de me mettre à la place des autres et de rester en arrière fond.» Chose certaine, l’attitude de l’animateur lui permet de rester en permanence à l’écoute des besoins des francophones et francophiles de Toronto pour garder cette ouverture propre à Pot-Pourri.

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