Si l’éducation reste une compétence provinciale, certains acteurs du secteur souhaitent la mise en place d’une stratégie nationale sur le postsecondaire, incluant une réflexion sur le financement des établissements francophones en s’appuyant sur la Loi sur les langues officielles.
Il y a un an et demi, le rapport final des États généraux sur le postsecondaire francophone en contexte minoritaire tirait la sonnette d’alarme. Il insistait sur la nécessité pour les établissements de recevoir plus de financement de la part du gouvernement fédéral.
Le 11 avril, lors d’une audience devant le Comité permanent des langues officielles, Martin Normand, directeur de la recherche stratégique à l’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC), a rappelé que les collèges et universités francophones continuent de souffrir en attendant que le gouvernement en fasse plus.
«Le fédéral a aussi des responsabilités qu’il n’assume pas nécessairement en ce moment. Il doit prendre acte des nouvelles obligations qui lui reviennent dans la Loi sur les langues officielles», a-t-il lancé devant le Comité.
Une stratégie nationale demandée
La sénatrice indépendante Lucie Moncion, qui a déposé le projet de loi S-215 – Loi concernant des mesures visant la stabilité financière des établissements d’enseignement postsecondaire –, défend le besoin d’une stratégie nationale sur le postsecondaire.