Dans Toronto, une des villes les plus multiculturelles au monde, les identités se croisent, se multiplient, se mélangent et s’entrechoquent. Chaque habitant expatrié a son histoire. Mais beaucoup ont en commun une chose: ils considèrent dorénavant la Ville Reine comme chez eux.
Colin Boyd Shafer, 30 ans, a voulu les rencontrer.
Il y a quatre mois, ce professeur de géographie et de psychologie, féru de photographie, a eu l’idée de faire le portrait de ces expatriés, nés ailleurs, et qui ont choisi Toronto ou ses environs comme leur demeure.
Deux clichés
Chaque participant se prête à deux clichés. Le premier dans un lieu de leur choix, où ils se sentent chez eux, à l’aise. Le second avec un objet qui les relie à leur pays de naissance.
Colin sort son ordinateur. Il vient de photographier un homme originaire de Suisse. Travaillant à la gare, il a voulu être pris en photo dans ce lieu qu’il affectionne. Comme objet, il a choisi du gruyère, qui lui rappelle Genève.