«Ce livre se veut un hommage à toutes les femmes haïtiennes de toutes catégories sociales, lettrées ou illettrées, riches ou pauvres, citadines ou rurales, qui ont participé et continuent de participer activement à la survie de leur pays», commente Marlène Thélumas Rémy, auteure de l’ouvrage intitulé Contribution de la femme haïtienne à la construction et à la survie de son pays, récemment publié chez L’Harmattan.
L’auteure d’origine haïtienne est professeure de sciences sociales, sociologie et psychologie au collège Boréal depuis six ans. Elle y assumera la coordination du programme «Les techniques de travail social» à compter de septembre 2008. Militante active dans le domaine de l’action sociale pour une meilleure condition de vie des femmes en Haïti et ailleurs, elle se confie à L’Express.
«Ayant vécu avec ma mère, j’ai été témoin de sa vie de femme vaillante mais étouffée par tous les personnages masculins de la famille, son père, son mari, ses frères. J’ai vu le potentiel féminin de ma mère et de ma tante disparaître sous l’autorité masculine, exarcerbée par le concept culturel de chefferie ou Lakou en créole, qui désigne le regroupement des membres d’une même lignée. Je rêvais de parler au nom de toutes les femmes de mon pays où le droit de parole n’existait pas.»
Marlène Thélusma Rémy chante le Gospel. À l’époque, elle réalisa un album musical à caractère politique dénonçant le système haïtien. Au début des années 80, l’arrimage de son activisme social prononcé et la situation politique instable en Haïti incitèrent Mme Rémy et son mari à relocaliser leurs quatre enfants aux États-Unis.
Durant la période 1982-1988, l’auteure poursuivit son travail social en Haïti tout en faisait régulièrement la navette entre son pays, les États-Unis, le Canada, et la France où elle était régulièrement demandée pour chanter le Gospel.