Je suis arrivé à Varsovie en train depuis Berlin. Il paraît que le numéro de mon siège était sur le billet rédigé en allemand. Il m’a fallu pas moins de quatre personnes pour le trouver: une Américaine de l’Ohio, une avocate polonaise, un grincheux et… celui dont j’occupais le siège. Peu importe, je me suis fait de nouvelles connaissances pendant le trajet.
Cadeau de Staline
Le premier bâtiment qui m’a frappé en sortant de la gare, c’est l’atroce et affreux molosse stalinien: le Pałac Kultury i Nauki ou palais de la culture. «Cadeau» soviétique de Staline après la Deuxième Guerre mondiale, cette tour fut construite en un temps record. Symbole de la satellisation du pays, les Polonais surnomment cette tour la «botte de Staline» et beaucoup ont souhaité sa destruction.
Pourtant, malgré son origine, la tour est devenue un des symboles de la ville. On y trouve désormais un cinéma, des musées, un palais des congrès et bien entendu un observatoire en son sommet. La pluie aidant, j’ai vu un des grands films de l’été dernier sous-titré en polonais: «Dunkierka».
Intégralement détruite pendant la Deuxième Guerre mondiale, son superbe quartier historique fut reconstruit pierre par pierre pour la joie et la fierté de ses habitants, des visiteurs et touristes. Un avertissement cependant: quand vous irez farfouiller dans les boutiques d’antiquaires de la vieille ville, ne soyez pas surpris de trouver des affiches, médailles, figurines, statuettes et bustes à l’effigie des dictateurs allemands et soviétiques.
Le ghetto juif
Bien entendu, Varsovie est indissociable de l’histoire des Juifs d’Europe centrale: lieu du fameux et terrible ghetto, aujourd’hui on y trouve plusieurs musées consacrés à l’histoire de ce peuple.