Imaginer l’avenir du carburant sous la forme d’une poudre, à la fois recyclable et métallique: voilà ce qu’explore actuellement une équipe de chercheurs de l’Université McGill à Montréal. Mais l’idée est loin de séduire tous les environnementalistes.
Brûler des poudres métalliques, comme le fer ou l’aluminium, pourrait, disent les chercheurs de McGill, alimenter des moteurs à combustion externe utilisés en industrie, en remplacement du charbon, du nucléaire ou des biocarburants.
Il s’agit, pour eux, d’une première étape vers le développement d’un carburant similaire pour propulser les carburateurs internes de voitures.
«Nos recherches sur la combustion des métaux nous montrent que l’énergie libérée pourrait alimenter les carburateurs de manière tout à fait propre puisqu’ils ne dégagent pas de CO2», assure le doctorant du Laboratoire de carburants alternatifs Philippe Julien.
Outre le fait que le CO2 n’est pas un polluant – il est même essentiel à la végétation, mais certains lui prêtent une influence déterminante sur le climat – «c’est vraiment une idée de chercheurs fondamentaux et ça n’ira nulle part», réplique le physicien Pierre Langlois.