Police torontoise recherche agents francophones

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Publié 29/10/2013 par Alice Fabre

Toronto compte 500 policiers francophones sur 5000 policiers. Pour le Comité consultatif communautaire francophone du service de police de Toronto (CCCF), l’objectif principal est d’encourager le recrutement de nouveaux agents bilingues.

«C’est fondamental, en situation de crise, de pouvoir s’exprimer dans sa langue maternelle», explique Tina-Louise Trépanier agente de liaison francophone, elle-même policière, lors d’une collecte de fonds organisée par le comité samedi dernier.

Recrutements

Les missions du comité sont diverses. Dernièrement, il s’est appliqué à promouvoir la profession de policier auprès des élèves.

Le CCCF traduit les pamphlets de recrutement de la police et les distribue dans les centres communautaires francophones. Tina-Louise Trépanier va dans les écoles pour parler de son métier.

«Nous manquons d’agents des forces de l’ordre qui parlent français. Mais la situation s’améliore. Les services de police sont plus attentifs qu’avant à la population francophone.»

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Elle raconte son expérience en tant que policière. «Quand on doit annoncer une mauvaise nouvelle à une famille, je trouve ça plus humain de le faire dans sa langue de naissance.»

Formations francophones

Pourtant, des formations en français existent pour devenir agent de police. Le Collège Boréal, notamment, en propose une à Sudbury. Des cursus souvent méconnus auprès des étudiants.

Gérard Parent, coprésident du CCCF, assure que des fonds vont être débloqués pour recruter davantage de policiers.

Les programmes du CCCF visent à donner une autre image que celle de la police répressive. «On souhaite que les francophones, et surtout les nouveaux arrivants, se sentent confortables avec la police, et qu’ils connaissent leurs droits», ajoute Gérard Parent.

«La population francophone est éparpillée dans Toronto. Il se peut que la communauté se sente oubliée quand il s’agit de sa sécurité. Nous sommes là pour relayer la parole francophone auprès de la police torontoise», conclut Tina.

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Programmes dans les écoles

Le comité intervient aussi dans les écoles pour prévenir le harcèlement et l’intimidation. Il met en place différents programmes, comme le Kids Cops and Computer.

Un jeune en situation scolaire difficile se voit offrir un ordinateur s’il s’engage à faire ses devoirs. Il est lié à un agent de police qui est là pour discuter avec lui et cerner les problèmes qu’il peut rencontrer.

La collecte de fonds a permis de récolter 3600$. L’argent sera utilisé pour financer les programmes du comité. À Toronto, la communauté francophone connaît depuis quelques années une situation «stable et tranquille» au niveau sécuritaire, note le président du CCCF.

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