Plus d’emplois en Ontario

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Publié 11/03/2008 par Gérald Fillion

Que de bonnes nouvelles au chapitre de l’emploi en Ontario au mois de février… Sans doute que le Premier ministre McGuinty a éclaté de rire en voyant les chiffres de vendredi dernier qui repoussent sans ménagement les allégations du ministre fédéral des Finances voulant que les politiques économiques et fiscales de l’Ontario découragent l’investissement. Ainsi, le mois dernier, il s’est créé 46 200 emplois en Ontario, la plus forte poussée de l’emploi au Canada, effaçant d’un coup les pertes des mois de novembre et de décembre.

Et le taux de chômage est en baisse: il est passé de 6,3% à 6,1%, à peine trois dixièmes de plus que la moyenne canadienne qui profite du très bas taux de chômage en Alberta.

La construction (+ 31 000), les services aux entreprises, les services liés aux bâtiments (+ 20 000), les administrations publiques (+ 11 000) ont contribué, en grande partie, à cette création d’emplois.

Cela dit, les réjouissances à la lecture de ces chiffres ne sont pas partagées par tous. Le secteur manufacturier, en particulier l’automobile, continue de pâtir du ralentissement de l’économie américaine, de la hausse du dollar canadien et des prix élevés de l’énergie. Il s’est perdu près de 20 000 emplois manufacturiers en Ontario en février et la saignée n’est pas terminée.

Heureusement, le secteur des services produit des emplois à profusion et la consommation, le pilier principal de l’économie nord-américaine, demeure forte.

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Cela dit, il faut demeurer vigilant en Ontario, comme au Québec. Ces deux provinces comptent sur leurs liens commerciaux avec les États-Unis pour assurer une bonne partie de leur croissance. Et, pour un deuxième mois de suite, il s’est perdu des emplois en février chez nos voisins du sud.

Des pertes ont été enregistrées dans la construction et la fabrication, mais également dans les services, ce qui est particulièrement inquiétant.

Taux de chômage dans les villes

Kingston: 5,4% (5,2)
Toronto: 6,5% (6,7)
Hamilton: 5,9% (5,9)
Kitchener: 5,2% (5,3)
London: 6,8% (6,7)
Oshawa: 6,3% (5,7)
St. Catharines-Niagara: 6,3% (6,2)

2008: une année à oublier

La Banque de Montréal n’atteindra pas son objectif de rentabilité en 2008.

Alors que l’institution misait sur une croissance de 10 à 15% de ses profits cette année, au premier trimestre, le profit net de l’entreprise a chuté de 27%.

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Le bénéfice net a atteint 255 millions de dollars alors que la BMO a dû prendre une charge de 488 millions de dollars liée aux pertes sur son papier commercial, notamment.

D’autres dépréciations sont à prévoir. L’action de la banque a chuté de plus de 20% au cours de la dernière semaine.

Le pétrole, les denrées et l’aide alimentaire

Les prix records du pétrole n’ont pas que des conséquences sur l’essence que vous devez payer pour faire avancer votre automobile.

Les coûts de l’énergie et la progression des prix des denrées alimentaires, poussés à la hausse par la croissance de la production de biocarburants, pourraient obliger le Programme alimentaire mondial (PAM) à réduire son aide aux plus démunis en Amérique latine, en Asie et en Afrique.

Le PAM nourrit près de 89 millions de personnes, dont près de 60 millions d’enfants, dans 78 pays. L’organisation dit avoir un déficit de 500 millions de dollars.

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Et ses réserves alimentaires sont tombées à leur plus bas niveau en 30 ans. Elles ne correspondent aujourd’hui qu’à 53 jours d’aide d’urgence, trois fois moins qu’en 2007.

Gérald Fillion est journaliste spécialisé en économie à Radio-Canada. Consultez son carnet: www.radio-canada.ca/carnet.

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