Plein d’occasions de se rencontrer en français à Toronto

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Publié 16/09/2008 par Khadija Chatar

Dans cette métropole des plus multiculturelles, les cercles francophones de socialisation ne cessent de foisonner. Vous avez envie de créer un groupe réservé uniquement aux francophones ou ouvert aussi aux francophiles, prendre un verre ou carrément aller au restaurant, se réunir une fois par semaine ou une fois par mois, se retrouver au même bar ou changer de lieu à chaque reprise? C’est en gros la recette que l’on retrouve dans ces innombrables groupes francophones qui ne cessent d’éclore à Toronto. Parmi ceux-là, il y a Les mercredis Francofun, Le Souper Francofun, Le French Friday, Francophonique, La Soirée des Torontois, le Meet-Up de la langue française et On s’était dit rendez-vous tous les mois.

Le précurseur de ces sorties francophones n’est autre que Jacques Charrette, actuellement directeur général de Francophonie en fête qui produit le volet musical du Salon du livre de Toronto. En 1992, un petit groupe de fonctionnaire francophone, qui se réunissait tous les mois, lui donne l’idée de lancer, tous les derniers jeudis du mois, Le Souper Francofun, qui existe encore aujourd’hui.

Alors que ces rencontres ne cessent de prendre de l’ampleur, l’idée de réunir les francophones à intervalles plus courts et surtout, au même endroit lui apparaît comme la solution idéale. «C’est ainsi que les Mercredis Francofun ont commencé. Au départ, j’avais choisi comme lieu de rencontre, le St-Tropez, un resto bar situé sur l’avenue King, mais depuis presque 4 ans, on se réunit, de 19 heures à minuit, au Bedford Academy qui se trouve au 36 rue Prince Arthur», explique Jacques Charrette.

Les Mercredis Francofun attirent près de 80 personnes chaque mercredi. «Mon but, en organisant ces cercles de socialisation, est de promouvoir ma langue qui est le français et de tout faire pour vivre en français et pour participer à l’effort de la communauté francophone de Toronto», justifie M. Charrette.

Bien que ce cercle se déclare ouvert aussi aux francophiles, son organisateur déconseille aux personnes qui commencent, à peine, à apprendre le français de fréquenter ce cercle où le niveau de conversation est bien trop élevé. Le succès des Mercredis Francofun impressionne, et au fil des années, d’autres groupes apparaissent.

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Est-ce Jacques Charrette qui a donné ce déclic? Une chose est certaine, c’est bien lui qui les a inspirés. C’est ainsi que le French Friday fait son entrée en 2005. Bien que son nom soit de consonance anglophone, il réunit pourtant autant de francophones que de francophiles.

C’est un groupe qui se rassemble tous les premiers vendredis du mois, non pas autour d’un verre, mais autour d’une bonne table. «Notre principe, ce n’est pas juste rencontrer des gens qui désirent parler français une fois par mois, mais c’est en même temps découvrir un nouveau restaurant car nous sommes des francophones friands de bonne cuisine», révèle Zefred, le dernier organisateur du French Friday.

«Je trouve que c’est une bonne expérience que d’essayer, à chaque rencontre, un nouveau restaurant avec des menus proposant des plats abordables à 12 $», dit Marie-Chantal Éthier, une Franco-Ontarienne de Toronto. Le French Friday a déjà vu son groupe de gourmands s’élargir à 60 personnes autour d’une table, «où l’on se mélange sans se diviser en groupes», ajoute Zefred.

Encore un autre cercle francophone: On s’était dit rendez-vous tous les mois de Marie Martin-Roche, une Lyonnaise installée à Toronto depuis sept ans. «L’idée de créer ce groupe m’est venue, en 2004, d’une amie anglophone qui voulait pratiquait son français et aussi de l’envie de renouer avec mes racines et ma culture», dit-elle.

Un groupe de 50 personnes, en moyenne, qui se retrouve tous les derniers mardis du mois, au Madison Pub (Bloor & Spadina). «Durant l’année, j’organise deux à trois événements ponctuels tels que Halloween, Pâques, la St-Jean… Le 23 août, par exemple, j’ai organisé le Brunch de l’été, où l’ambiance était différente par rapport à celle du mardi, c’était plus familial, les gens venaient avec leurs enfants», souligne Marie.

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On s’était dit rendez-vous tous les mois réunit des jeunes de 24 à 40 ans et met l’accent sur la participation des francophiles qu’il encourage dans son apprentissage et sa découverte de la langue française. «C’est dans une atmosphère décontractée qu’on se trouve dans ce bar. Les gens circulent dans un espace ouvert qui nous a été réservé et peuvent ainsi rencontrer et discuter avec d’autres personnes», poursuit Marie.

Un groupe qui s’est agrandi dès qu’elle a rejoint la célèbre communauté virtuelle www.meet-up.com où elle a créé une page du groupe. Un site dans lequel on retrouve aussi Le Meetup de la langue française de Pierre Gilbert.

Créé en octobre 2002, il se réunit le deuxième mardi du mois au Pilot Tavern situé au 22 rue Cumberland. «J’organise aussi des visites guidées avec Rolande Smith, la présidente de la Société d’histoire de Toronto», souligne Pierre Gilbert.

Francophonique, de Francis Clark organise, depuis 2000, des soirées de réseautage au courant de l’année comme des brunchs, des rencontres après le travail ou en soirée dans les lounges et les night-clubs. La dernière sortie était celle du Jack Astor’s, le 22 août passé. À travers une panoplie d’activités, Francophonique veut faciliter à ses participants leur intégration aux nombreuses communautés de langue française, francophones et francophiles de Toronto.

La Soirée des Torontois, le dernier en date, rassemble tous les vendredis une bonne cinquantaine de francophones et de francophiles au Central, un bar-restaurant situé au 306 rue Markham. «Nos Soirées, qui commencent vers 21h pour se terminer à 3h du matin, rassemblent tous les gens expatriés qui ont une culture française:une bonne occasion pour les autres francophones et francophiles de découvrir cette culture qui est la nôtre», indique Alexandre Jouanne, l’un des organisateurs.

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Qu’elles soient hebdomadaires ou mensuelles, ces réunions ont, toutes, pour objectif de réunir les francophones et de promouvoir une culture qui, sans l’effort de tous ces bénévoles, se verrait étouffée dans cette ville au cosmopolitisme effréné.

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