Plein à voir au-dessus du PATH

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Publié 12/11/2013 par Paul-François Sylvestre

Le PATH est un labyrinthe qui s’étend sur 28 kilomètres sous le centre-ville de Toronto, reliant immeubles de bureaux, parkings, centres commerciaux et stations de métro. Il est, selon le Livre Guinness des records, le plus grand complexe commercial souterrain au monde, avec une surface de 371 600 m² d’espace commercial.

C’est le dimanche 10 novembre que la dernière visite guidée de l’année de la Société d’histoire de Toronto a conduit un imposant groupe de curieux dans ce réseau pédestre souterrain unique. L’accent a cependant été mis sur ce qu’il y a à voir au-dessus de ce réseau.

Eaton

Les origines du PATH remontent à 1900 lorsque le magasin Eaton décide de construire un tunnel souterrain sous la rue James, permettant ainsi à ses clients de passer du magasin principal, situé au coin des rues Yonge et Queen, à son annexe située derrière l’ancien Hôtel de Ville, sans sortir dans la rue.

Ce n’est qu’en 1987 que le conseil municipal accepte que la ville devienne l’organisme coordonnateur du réseau souterrain. Il est alors baptisé PATH et un logo est créé. Chaque lettre indique une direction. Le P rouge pointe vers le sud, le A orange vers l’ouest, le T bleu vers le nord et le H jaune vers l’est.

Côté transports, le PATH relie une gare ferroviaire, une gare routière (Dundas et Bay), six stations de métro et vingt garages. Côté commerce et finances, il donne accès à deux magasins majeurs (Eaton et La Baie), 1200 autres magasins, la bourse de Toronto, tous les sièges sociaux des grandes banques et le centre des congrès.

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Arts et loisirs

Côté culture, loisirs et tourisme, le PATH relie six hôtels, la Tour CN, le nouvel Aquarium et le Roy Thomson Hall. Pour les sports, il mène au Centre Air Canada (hockey), au Temple de la renommée du hockey et au Centre Rogers (football et baseball).

La visite guidée a cherché à montrer que le plus beau à voir se situe presque toujours au-dessus du PATH. C’est le cas des œuvres d’art dans le RBC Centre. L’œuvre Exchange 2010, de l’artiste ontarienne Jennie Thib (1955-2013), montre les silhouettes de rois, reines et autres personnalités qui ont illustré nos timbres et pièces de monnaie. Très à propos pour un centre bancaire comme RBC.

Une autre œuvre d’art est située dans le parc Simcoe, juste à côté de Radio-Canada. Il s’agit de Campside Founding, de Brad Golden and Lynn Eichenberg, qui souligne le 200e anniversaire de la fondation de York par le gouverneur John Grave Simcoe.

En acier, bronze, zinc, grès et granite, cette installation illustre une carène de bateau (moyen de transport), une tente (forme de logement), une carte du port de Toronto, un portait de Simcoe et de son épouse, ainsi que des symboles représentant le marquage des arpenteurs (signalisation des lieux).

Essentiel

Selon Rolande Smith, guide et présidente de la Société d’histoire, «si le PATH n’existait pas sous le quartier financier, le quartier des spectacles et des sports, les trottoirs actuels ne pourraient pas absorber la circulation piétonnière journalière que dégorge la gare Union et les stations de métro qui l’alimentent.»

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Chauffé l’hiver et climatisé l’été, le PATH offre toujours un lieu confortable de promenade. «Des urbanistes du monde entier viennent visiter et étudier notre sentier souterrain», de signaler Rolande Smith.

Auteur

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

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