«C’est grâce à la victoire de Wolfe sur les Français que le Québec a pu préserver sa langue et sa culture», affirmait l’historien torontois Jack Granatstein, lors d’un débat sur les conséquences de la défaite française des Plaines d’Abraham en septembre 1759. Un point de vue qu’est très loin de partager Bernard Landry, ancien chef du Parti québécois, qui fut Premier ministre du Québec entre mars 2001 et avril 2003. Celui-ci a également pu faire valoir sa position sur la question lors du débat qui s’est tenu dans la soirée du mercredi 11 novembre au Musée royal de l’Ontario (ROM).
La soirée a commencé par un bref rappel des faits historiques concernant la bataille des Plaines d’Abraham et la Guerre de Sept Ans (1756-1763), par Desmond Morton, historien, professeur à l’Université McGill, pour qui durant cette guerre se sont déroulées «de nombreuses batailles cruciales pour le futur du Canada».
Le 13 septembre 1759, sur les Plaines d’Abraham, aux portes de la ville de Québec, les troupes françaises menées par le marquis de Montcalm et appuyées par des miliciens canadiens et leurs alliés amérindiens capitulent face à la marine britannique emmenée par le major général James Wolfe.
«Les lois du XVIIIe siècle voulaient que lorsqu’il y a victoire tout appartient à l’armée», rappelle l’historien pour qui les Français ont préféré se rendre pour éviter un carnage.
Par la suite, c’est James Murray, l’un des trois brigadiers de Wolfe, qui assurera le gouvernement de la ville de Québec. Nommé gouverneur militaire du district de Québec en 1760 puis gouverneur de la province en 1763, il en devient le premier gouverneur civil en 1764.