L’impétueux Pierre Karl Péladeau a quitté la direction du Parti québécois pour s’occuper de sa famille, c’est-à-dire de ses enfants ou de son divorce ou d’une réconciliation avec Julie Snyder, on ne sait trop et ce n’est plus de nos affaires.
Improbable sauveur du PQ et de la cause souverainiste il y a à peine un an, le magnat d’une presse populiste honni des syndicats n’aura jamais réussi son acclimatation à la vie politique et parlementaire.
Sa préférence pour Facebook, au détriment des médias et des tribunes démocratiques traditionnelles plus appropriées, trahissait déjà une certaine superficialité.
Malgré les cafouillages du gouvernement libéral de Philippe Couillard depuis un an, ce dernier serait réélu selon les sondages, le PQ restant talonné à droite par la Coalition Avenir Québec de François Legault et gêné à gauche par Québec solidaire de Françoise David.
Une récente offre péquiste de concertation des forces souverainistes éparpillées est tombée à plat. L’option fondamentale du PQ – et de Péladeau lui-même – ne susciterait l’appui (on n’ose plus parler d’enthousiasme) que du tiers des Québécois, presque tous parmi les plus âgés.