Une bourse pour étudier en français, qui était octroyée par le gouvernement provincial depuis trente ans, a été retirée le printemps dernier et les fonds prévus pour cette bourse seront, selon la ministre déléguée aux Affaires francophones, Madeleine Meilleur, redirigés vers un crédit de 30% sur les frais de scolarité, offert à certains Ontariens, sans tenir compte de la langue des études.
En réaction à cette décision, le Regroupement des étudiants franco-ontariens a lancé une pétition que près de 5000 personnes ont déjà signée. Le but de 5000 signatures est presque atteint.
«Ce sont des milliers d’étudiants, de parents, d’enseignants, de professeurs et de membres de la communauté qui ont signé notre pétition. Pour nous, cette mobilisation démontre que les étudiants et étudiantes de l’Ontario français sont une force vive pour notre communauté et ont une vision claire pour l’avenir des études en français dans cette province», indique Geneviève Latour, porte-parole du RÉFO.
Pour Alain Dupuis, également porte-parole du RÉFO, «dans un contexte où 78% des jeunes des écoles secondaires franco-ontariennes choisissent de poursuivre leurs études en anglais parce que l’accessibilité aux études en français est limitée, tant au niveau des programmes offerts que de la situation géographique des campus francophones, le gouvernement ne doit pas réduire les incitatifs déjà peu nombreux pour étudier en français».
«Le gouvernement nous dit qu’il faut faire un choix entre l’aide pour étudier en français et l’aide pour les étudiant(e)s les moins nanti(e)s. Selon nous, le gouvernement a la capacité d’offrir une aide financière qui s’attaque aux deux questions. Investir 1,2 millions de dollars par année dans une bourse qui avait un si grand impact sur notre communauté et qui valorisait la poursuite des études en français, ce n’est pas trop demander.»