Petite histoire de la Fête du Canada

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Publié 03/07/2007 par Paul-François Sylvestre

L’année 2007 marque le 140e anniversaire de la Confédération canadienne. Cela ne veut pas dire qu’on célèbre la Fête du Canada depuis aussi longtemps. Loin de là! Ce n’est qu’en 1982, soit 25 ans passés, que le 1er juillet est officiellement devenu la Fête du Canada. Je vous propose un petit survol de l’histoire de notre fête nationale.

Tout commence le 20 juin 1868 avec une proclamation du gouverneur général, Charles Stanley Vicomte Monck, qui enjoint alors tous les sujets de Sa Majesté, partout au Canada, de célébrer le 1er juillet comme le jour de «l’anniversaire de la formation de la Puissance du Canada» (Dominion of Canada).

Le Parlement canadien adopte une loi en 1879 pour faire du 1er juillet un jour férié sous la désignation de «jour anniversaire de la Confédération» (appelé plus tard «fête du Dominion»). Mais les archives ne mentionnent aucune cérémonie ayant lieu le 1er juillet.

Lors du 50e anniversaire de la Confédération, en juillet 1917, le Parlement est en reconstruction (après l’incendie de février 1916). Le Gouverneur général annonce que «le Parlement et le Peuple consacrent cet édifice en cours de reconstruction […] à la commémoration des exploits de leurs ancêtres et de la valeur des Canadiens qui ont combattu dans la grande guerre pour la liberté du Canada, de l’Empire et de l’Humanité».

Une célébration a lieu en 1927, à l’occasion du 60e anniversaire de la Confédération.
Elle inclut la pose de la pierre angulaire de l’édifice de la Confédération, rue Wellington, par le gouverneur général, et l’inauguration du carillon de la tour de la Paix (édifice central).

Ce n’est qu’à partir de 1958 que le gouvernement organise annuellement la célébration de la fête du Dominion, le 1er juillet. Il en confie la coordination au secrétaire d’État du Canada. Le déroulement habituel prévoit un salut au drapeau l’après-midi dans les parterres de la colline du Parlement, une cérémonie du crépuscule pendant la soirée, suivie d’un concert de musique militaire et de feux d’artifice.

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Lors du centenaire de la Confédération en 1967, la fête est marquée de façon spéciale. Sa Majesté la reine Élisabeth II participe aux célébrations et la colline du Parlement sert de décor à une cérémonie de grande envergure. Le gâteau du 100e anniversaire a plusieurs étages de haut. À partir de 1968, un grand spectacle multiculturel et professionnel est présenté sur la colline du Parlement. Ce concert est télédiffusé dans tout le pays.

Jusqu’en 1975, les principales célébrations se tiennent sous l’appellation de Festival Canada et se déroulent dans la région de la capitale nationale pendant tout le mois de juillet. Ce Festival comporte de nombreuses activités artistiques et sportives, ainsi que la participation de diverses municipalités et associations bénévoles. La célébration est annulée en 1976, puis reprise en 1977.

Une nouvelle formule est élaborée en 1980 lorsqu’un comité nommé par le gouvernement fédéral est chargé de planifier les célébrations de l’anniversaire du Canada. On commence alors à encourager et à soutenir financièrement la mise sur pied, un peu partout au Canada, de festivités locales. Des fonds sont alors distribués pour soutenir les activités populaires et les spectacles d’amateurs organisés par des groupes de bénévoles dans des centaines de localités. La même méthode est retenue pour les célébrations de 1981, avec, en plus, des feux d’artifice dans 15 villes importantes du pays.

Le 27 octobre 1982, une loi du Parlement fédéral fait du 1er juillet (jusque-là appelé «fête du Dominion»), la Fête du Canada. Depuis 1985, des comités de la Fête du Canada existent dans chaque province et territoire, avec mission de planifier, d’organiser et de coordonner les célébrations locales. Le ministère du Patrimoine canadien fournit des subventions à ces comités.

Auteur

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

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