Pénurie de main d’œuvre dans les métiers spécialisés

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Publié 05/04/2011 par Lucie Joie

L’Ontario connaît une importante pénurie de main d’œuvre dans les métiers spécialisés, et celle-ci n’est apparemment pas prête de s’arranger. C’est pourquoi, Choq FM, la radio francophone, a décidé de mener une campagne de sensibilisation à cette pénurie.

La situation décrite par Choq FM lors de la première table ronde de ces 15 jours de sensibilisation est alarmante. En 2020, il y aura plus de 200 000 emplois vacants en Ontario. Et dans 20 ans ce chiffre aura pratiquement doublé.

Selon Guy Lucas, chef des programmes et services LEB du Collège Boréal, et invité de la table ronde, «il y a actuellement 60% de la population de l’Ontario qui est active. Mais avec le départ à la retraite des babyboomers, nous allons passer à seulement 40% de population active». Et au vieillissement de la population s’ajoute le faible taux de natalité que connaît l’Ontario.

Cette pénurie touche surtout les métiers spécialisés comme la construction, les services, les nouvelles technologies, la santé et l’environnement.

Marie Bilodeau, directrice de communication au forum canadien de l’apprentissage explique, «il y a beaucoup de préjugés. Les jeunes qui ont des bonnes notes pensent directement à l’université. Or, il y a d’autres solutions. Les programmes d’apprentissage ne sont pas valorisés à leur juste valeur. Mais, et ce n’est qu’un exemple, dans 10 ans 117 000 personnes vont manquer dans le secteur de l’automobile.»

Choisir selon la région

Choq FM organise cette campagne de sensibilisation jusqu’au 15 avril pour faire prendre conscience aux jeunes qu’il est important de choisir un métier en fonction des besoins de la région.

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La stratégie emploi jeunesse du gouvernement du Canada soutient financièrement cette initiative qui pose aussi la question de l’embauche des femmes. Marie Bilodeau remarque que «les femmes sont minoritaires dans les programmes d’apprentissage. Elles ne sont pas associées aux métiers de construction car on pense qu’il faut être fort pour ce genre de métier. Mais ce n’est plus la réalité. Maintenant, il faut plus de dextérité».

Il s’agirait donc d’un problème d’orientation qui nécessiterait plus d’informations sur les apprentissages pour que l’université ne soit pas le seul réflexe des jeunes.

Besoin de stages

Guy Lucas explique aussi qu’il «existe un véritable problème de communication entre ceux qui recherchent un emploi et ceux qui recherchent des employés spécialisés. Ceux-ci devraient offrir plus de stages pour donner une véritable expérience aux jeunes.»

Jusqu’au 15 avril, L’Express est associé à cette campagne de sensibilisation par des articles et des annonces. La première table ronde sera diffusée mercredi 6 avril à 17h sur Choq FM.ca.

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