Pêche aux poulamons à Sainte-Anne-de-la-Pérade

Attrape-moi si tu peux!

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Publié 31/01/2012 par Guillaume Garcia

Les ptis poissons des chenaux, poisson des Trois-Rivières, loche, mouroche ou capelan, donnez-lui le nom que vous voulez, ça reste la même bibitte! La commune de Sainte-Anne-de-la-Pérade devient chaque année la capitale mondiale de la pêche aux poulamons, pour le plus grand bonheur de centaines de milliers de pêcheurs amateurs. Toujours à la recherche d’expériences locales, L’Express de Toronto est allé vérifier si les supposés millions de ptis poissons des chenaux étaient encore au rendez-vous cette année. Enwèye les poissons, on s’en vient!

Quand on est à Toronto, partir à la pêche aux poulamons relève de l’expédition. Six heures de route jusque Montréal, et encore près de deux heures pour rejoindre la charmante commune de Sainte-Anne-de-la-Pérade…

Le trajet

Réservation faite depuis longtemps, nous nous immisçons dans le trafic de la 401 du vendredi soir… une heure trente de trajet nous voilà enfin à… Port Hope. Chacun se rassasie comme il le peut, au choix, Tim Hortons ou Harveys miam!

La troupe repart gaiement vers Montréal et nous arrivons enfin aux alentours d’une heure trente du matin. Une bonne nuit de sommeil nous attend, mais pas avant d’avoir goûté aux joies des nuits montréalaises.

Le rendez-vous est fixé à 17 h devant la Belle Province, il était écrit que ce voyage se ferait sous le signe de la bouffe québécoise! En voiture Monique!

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Après deux heures de trajet, nous rentrons dans le sympathique village que l’on verra malheureusement uniquement de nuit, et prenons la descente numéro trois. On se gare, on trouve la cabane et on allume le poêle pour se réchauffer les os (poil au dos) il fait au bas mot -25. Apparemment nous ne sommes pas les seuls à avoir eu l’idée, sur la rivière, entre 1500 et 2000 cabanes abriteront environ 100 000 pêcheurs durant toute la période de pêche.

Mise en place de la tactique

Les plus expérimentés, il faut toujours partir à la guerre avec un bon sergent, nous montrent comment choper ces bestioles. C’est simple, un fil, un hameçon, des appâts et une once de talent.

Ces poissons, de la famille des morues, se cachent sous une bonne épaisseur de glace mais les pourvoyeurs des cabanes sont des mecs sympas, ils ont creusé un trou (plutôt une tranchée) avant notre arrivée.

Donc on déballe le stock, on enfile les hameçons, on jette ça à l’eau et on remonte le fil d’un pouce.

On n’y pense peut-être pas assez, mais ce petit geste anodin se révèle être la clé d’une bonne pêche.

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Quelques minutes après avoir jeté la trentaine de lignes dans l’eau, ça mord. Le fil bouge. Bon là faut tirer d’un coup sec et remonter la chose. On vous épargne le côté technique du « déshameçonage », et paf dans le seau et paf dans la neige.

Ça mord?

On a lu sur internet que chaque année, environ 100 000 personnes pêchent entre trois et quatre millions de poulamons, ce qui représente 1% du banc qui vient passer ses vacances à Sainte-Anne-de-la-Pérade, donc on ne fait pas de chichi, on pêche tout ce qu’on peut!

Quelques-uns font des pauses sandwiches spécialement prévus et confectionnés avec du smoked-meat de chez Schwartz. Puis on se remet à la pêche.

À ce petit jeu, certains s’en sortent mieux que d’autres et après quelques heures, une centaine de poissons a mordu à l’hameçon.

En viendront d’autres, que nous nous partagerons à la fin, aux alentours de 4 h du matin. En tout, notre dizaine de pêcheurs aura remonté environ 350 poissons. Belle prise!

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Le temps de tout ranger, de se féliciter et de charger les voitures, nous voilà prêts à repartir pour Montréal, dans un brouillard dense et antipathique. Quelques heures de sommeil, un petit déjeuner bien mérité et nous voilà en direction de Toronto, avec dans la valise, des poissons, de la bière, du smoked-meat et des bagels de chez St-Viateur. Eh oui, on fait le plein en attendant la prochaine virée au Québec!

Arrivée à Toronto sur le coup des 11 h, fatigués mais heureux de notre mission ptis poissons des chenaux.

Saint-Anne-de-la-Pérade on te dit à l’an prochain! Note: louer une cabane coûte 28 $ par personne pour une soirée.

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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