Paul Kagame au Canada: un crime de lèse-humanité!

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Publié 16/05/2006 par Hugo I.T. Kitenge, Institut congolais de défense et diplomatie

Le Canada vient de commettre un crime de lèse-humanité en invitant sur son sol l’un des plus grands criminels de guerre encore en vie, pour prononcer un discours sur l’éducation et le développement en Afrique.

Le général Paul Kagame, 49 ans, parce que c’est de lui qu’il s’agit, est un criminel de grand chemin, au même rang que Slobodan Milosevic, Charles Taylor… Il dirige le Rwanda avec une main de fer. Son régime est qualifié par The Economist de Londres, comme la plus grande dictature répressive militaire existant encore en Afrique noire.

Le 26 août 2003, le général Paul Kagame a gagné les élections présidentielles avec un score soviétique de 95% des voix, pure mascarade électorale dénoncée par plus d’un. Il assassine ses opposants sans pitié et beaucoup d’autres qui ne peuvent sortir du pays, moisissent tout simplement dans des geôles du FPR à Kigali.

Le cas le plus connu est celui du pasteur Bizimungu, ancien président du Rwanda de l’après génocide et grand homme de culture. Le seul et unique crime qui lui est reproché, est d’avoir créé un parti politique. Le général Paul Kagame a planifié et ordonné l’assassinat du président Juvénal Habyarimana, l’élément instigateur du fameux génocide rwandais de 1994.

Les violations de droits de l’homme et libertés fondamentales par son armée, sont systématiques et monnaie courante. La liberté d’expression n’existe pas au pays des mille collines.

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En République démocratique du Congo, ses soldats d’occupation ont massacré des milliers de civils, violé des filles devant leurs parents et enterré vivantes des femmes enceintes. Plusieurs fosses communes récemment découvertes dans l’Est du Congo, confirment ce que l’on peut appeler aujourd’hui le Génocide Congolais dont seul le général Paul Kagame, invité de marque du Canada, est responsable.

Les pillages des richesses naturelles: bois, diamant, or, coltant, cobalt, etc., ont été confirmés à deux reprises et cela dans deux rapports distincts de l’ONU.

Son œuvre criminelle au Congo est aujourd’hui perpétuée par ses hommes de confiance, tous des Rwandais: Jules Mutebusi, Nkundabatware… Et Azarias Ruberwa Maniwa, aujourd’hui vice-président à Kinshasa par la seule volonté d’une communauté internationale ignorante des réalités et grands enjeux de la région des Grands Lacs africains.

Malgré tous ces crimes dont il est directement responsable, le général Kagame bénéficie d’une impunité notoire. Ce qui n’est pas correct.

Si Slobodan Milosevic a été arrêté et transféré à La Haye, et si Charles Taylor a été arrêté au Nigeria puis transféré en Sierra Leone, en attendant son départ sans retour à La Haye, si enfin Saddam Hussein est en train d’être jugé à Bagdad pour avoir tué 148 Chiites dans les années 1980, le général Paul Kagame ne mérite pas moins que ça.

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Sa place est en prison, à La Haye et non à Montréal en train de recevoir les accolades des officiels canadiens, sans compter la Médaille de Paix de l’Université de Sherbrooke.

Le Canada, en tant que pays de droits et respectueux des droits et libertés de l’homme, réputé pour son humanisme universel, devrait refuser l’entrée sur son territoire à des criminels comme le général Paul Kagame et faire pression sur les autres pays pour exiger la création d’un Tribunal pénal international pour le Congo (TPIC) afin de juger le général Paul Kagame et tous les caciques du FPR, sans oublier tous ceux qui seraient impliqués de près ou de loin dans les crimes horribles commis en République démocratique du Congo.

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