Passerelle entre mode et affaires

Soirée réseautage

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Publié 25/06/2013 par Anaïs Nica

La soirée réseautage entre francophones, organisée par La Passerelle I.D.É. s’est déroulée le 20 juin dernier au Screen Lounge (20 College Street) dans une ambiance décontractée.

Cela représentait une belle occasion pour les nouveaux arrivants francophones devenus Torontois de cœur de se rencontrer et d’échanger cartes de visite, expériences ou tout simplement faire de nouvelles connaissances autour d’un cocktail. Si certains peuvent être adeptes de ce système de réseautage, d’autres sont venus avec un peu plus de réserve.

Entre deux conversations bien menées grâce à une météo agréable et un cadre détendu, l’équipe de La Passerelle nous présente son programme «club classe affaire» et fait intervenir Gloria McRae qui nous délivre ses petits secrets pour devenir son propre patron, et se faire bon entrepreneur.

Au programme, après une tombola offrant des exemplaires du livre de Gloria McRae qui paraîtra en septembre, la présentation de la première ligne de vêtements crée par Fanny Ngantcheu. Fraîchement graduée du programme «classe affaire», sa collection, inspirée directement d’une Afrique dont elle est originaire, répond au doux nom de «Kwesiya».

Cet événement de début de soirée est une bonne occasion de célébrer le 20e anniversaire de La Passerelle, créée en 1993.

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Un club ouvert presque à tous

Loin des clichés que l’on accorde au terme de «club», le programme «classe affaire» (financée par la fondation Trillium) s’ouvre à vingt privilégiés triés sur le volet parmi un très grand nombre de demandes.

Ouvert à tout, le projet d’entreprenariat peut se faire dans des domaines autant divers que variés. La seule condition, peut-être, pour l’intégrer est l’âge: les participants doivent se situer entre 18 et 35 ans.

Au cours de cette formation de quatre à cinq mois, les futurs entrepreneurs sont encadrés par des experts, reçoivent des cours non seulement théoriques, mais également des simulations pratiques effectuées par des représentants comme des banques ou des ministères.

À cela s’ajoute un autre point positif, le suivi de ceux qu’ils appellent les «entrepreneurs en herbe» après l’aboutissement de leur projet, en témoigne la présentation de la jeune et talentueuse Fanny Ngantcheu.

Ce programme révèle de «réelles et multiples opportunités», rapporte Aïssatou Sonko, responsable en développement des affaires. Elle ajoute également que Toronto permet de se «développer plus rapidement» qu’en France, de façon plus efficace. En effet, l’espace de réseautage est très important en Ontario. Notamment entre francophones pour se «serrer les coudes» a souligné Maïmouna Djalal, représentante des Entreprises Canada Ontario.

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Le but concret de ce programme est donc de favoriser l’espace de rencontres entre gens hautement qualifiés, bilingues et de pouvoir saisir des opportunités de travail.

Rencontre

L’Express a rencontré Fanny Ngantcheu dans une pâtisserie au cœur du quartier financier.

La créatrice, née au Cameroun, n’arrive en France qu’à l’âge de huit ans. Après un parcours scolaire honorable, une école de commerce parisienne, Fanny Ngantcheu en profite pour voyager, expérimenter différents pays anglophones: États-Unis, Royaume-Uni et maintenant Canada.

Si aujourd’hui, elle travaille dans une banque canadienne à temps plein, ayant commencé en bas de l’échelle et l’ayant gravie très rapidement, un projet commencé à Paris lui tient particulièrement à cœur.

C’est dans le but d’aboutir ses désirs de créations que Fanny Ngantcheu se lance dans le programme «classe affaire» organisé par La Passerelle. Candidate de la première édition, elle témoigne de l’encadrement et de l’enrichissement que ce dernier lui a apporté. Avoir un cercle de fréquentations francophones est très important pour la jeune créatrice, cela lui permet d’élargir son réseau social et de faire connaître sa marque; «Kwesiya» – qui signifie «mélange-le» en camerounais.

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Son intégration réussie, son côté globe-trotter sont très bien représentés dans sa ligne de vêtements puisqu’elle prône un mélange cosmopolite dans le choix des tissus (pagne, bazin) africains et du design européen.

Se définissant elle-même comme une «citoyenne du monde» elle ne crée pas seulement une mixité dans le choix des textiles et de la forme, mais également dans la représentation de sa collection puisqu’elle les destine à toutes sortes de femmes ; des plus minces aux plus rondes.

Le défilé a été, quant à lui, une réussite totale. Cette première ligne a été largement saluée par le public présent ce soir-là.

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