Pas de pardon pour les nazis

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Publié 10/03/2015 par Cédric Beaumier

Le 6 mars dernier, plusieurs écoles du Conseil scolaire Viamonde et du Conseil de district catholique Centre-Sud se sont réunies à l’école secondaire catholique Monseigneur-de-Charbonnel, dans le nord de Toronto, pour entendre les témoignages de Paul-Henri Rips et Marguerite Elias Quddus, deux écrivains et survivants de la Shoah. À la fin de la conférence, les élèves ont pu poser des questions aux invités.

Paul-Henri et Marguerite, âgés respectivement de 85 et 79 ans, ont partagé avec les jeunes le comportement des soldats nazis envers les Juifs lors de la Seconde Guerre mondiale.

Paul-Henri décrit les nazis aux élèves comme étant «des animaux». «Même que dans certains cas, les animaux n’agissent pas comme eux le faisaient», ajoute-t-il.

M. Rips raconte qu’il n’avait que 13 ans quand il a été séparé de sa famille et enlevé par des soldats. C’est là que son enfance joyeuse s’estompa. Le jeune ado fut déporté dans un camp «pour la seule raison que j’étais Juif», signale-t-il. Par miracle, il réussit à s’échapper malgré son jeune âge.

Lorsqu’un élève demanda aux survivants s’ils avaient pardonné aux nazis ce qu’ils leur ont fait, un gros «non!» se fit entendre dans la salle.

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«Comment pouvons-nous pardonner? Ce n’étaient pas des fous, ce n’étaient pas des malades, c’étaient des gens qui faisaient du mal et souvent gratuitement. Ils n’étaient pas obligés de le faire, ils y prenaient du plaisir», souligne Marguerite.

«C’étaient des gens qui avaient besoin de pouvoir et qui en ont eu l’opportunité. Ils en ont profité au maximum.»

Marguerite a perdu son père, exécuté alors qu’elle n’avait que 8 ans. Le moment qui «l’obsède le plus» est celui où son père fut enlevé par des soldats allemands sans raison apparente. On a dit à sa famille que c’était «un malentendu» et qu’il allait revenir, mais il ne revint jamais.

Chacun des deux survivants a écrit un mémoire «des survivants de l’Holocauste», racontant leur histoire avant et pendant la Deuxième Guerre mondiale.

Une fois la conférence et les questions terminées, les élèves ont eu droit à une séance de dédicaces avec les auteurs.

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La conférence, à la fois attristante et touchante, a permis aux élèves de s’éduquer sur l’histoire de l’Holocauste qui, selon Paul-Henri Rips, aurait justement été en partie causée par «le manque d’éducation».

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