Les scientifiques détestent rédiger une recherche qui est arrivée à des résultats négatifs. Et les amateurs de science n’aiment pas trop une nouvelle qui dit qu’il n’y a pas de vie sur Mars. Alors, pourquoi avoir ramené à l’avant-scène cette nouvelle-ci deux fois, à un an d’intervalle?
L’annonce décevante — la sonde Curiosity a révélé qu’il n’y a pas de méthane sur Mars — avait en effet été faite, telle quelle ou presque, en novembre 2012.
La vie pète
Le méthane, c’est la carte de visite de la vie: même si Curiosity n’est pas équipé pour trouver des bactéries enfouies dans le sol, ce petit robot a l’instrument nécessaire pour détecter du méthane dans l’atmosphère. Et s’il y a des colonies de bactéries sur Mars, il devrait y avoir du méthane dans l’air.
Du moins, c’est comme ça que se comportent les formes de vie sur Terre: elles pètent.
Les chasseurs de vie extraterrestre ont beau jeu de rétorquer que la vie ailleurs n’est pas forcée d’avoir suivi les mêmes cycles évolutifs, mais il faut bien commencer par chercher quelque part, et le méthane était une piste prometteuse.
D’autant plus prometteuse qu’en 2004, la sonde européenne Mars Express avait apparemment détecté du méthane, depuis l’orbite. Les hauts et les bas de ces mesures avaient laissé planer le doute.