Participation des citoyens à la vie politique: Don Stevenson s’implique

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Publié 20/07/2010 par Vincent Muller

Canadiens avides de participation politique (CAPP) est une organisation composée de citoyens provenant de tendances politiques et milieux socio-culturels variés dont le but est d’inciter les Canadiens à participer davantage à la vie politique.

Né le 30 décembre 2009, le groupe vient de se doter d’un comité consultatif de trois membres, parmi lesquels on remarque Don Stevenson, ancien diplomate, ancien ministre ontarien des Affaires intergouvernementales, ayant notamment représenté l’Ontario dans la province de Québec et occupé la fonction de coordonnateur des services en français en Ontario.

Ambassadeur du Canada en Yougoslavie dans les années 1950, Don Stevenson a passé 30 ans au sein du gouvernement de l’Ontario. Il a également enseigné la science politique au Collège Glendon et fondé l’Institut urbain du Canada.

Café démocratie

Son premier contact avec CAPP date d’il y a à peine deux mois lorsqu’il a été sollicité pour être conférencier lors d’un Café démocratie parrainé par cette organisation.

Comme lui, Judy Rebick et Peter Russell, anciens professeurs de science politique, ont respectivement donné des conférences sur les thèmes des manifestations et sur les gouvernements minoritaires, avant d’être sollicités pour faire partie du comité consultatif.

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À 76 ans, retraité depuis 21 ans, Don Stevenson explique qu’il a toujours mené de nombreuses activités bénévoles.

Paradoxe

Aujourd’hui, ce qui le frappe, ce sont tous les moyens de communication dont disposent les associations: «C’est une manière extraordinaire de toucher les gens, grâce à Facebook le nombre de membres de CAPP a été multiplié par quatre, ça engendre beaucoup plus de discussions.»

Il souligne toutefois une situation un peu paradoxale: «Le problème c’est qu’il y a moins de gens qui s’intéressent à la politique, les jeunes votent moins.»

Cependant, il semble ravi de son nouvel entourage, à savoir les membres de CAPP: «Ce sont des jeunes très énergiques, très constructifs, ils veulent que les gens votent, participent. Leurs buts sont excellents, ils veulent encourager la participation par tous les moyens.»

Enquête publique

Avec le sommet du G20, les manifestations et les arrestations qui ont suivi, Don Stevenson se retrouve au milieu de l’action. CAPP organise de nombreux évènements et a notamment manifesté samedi dernier pour demander la tenue d’une enquête publique.

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«J’ai été sollicité juste avant le G20 donc j’ai été un peu surpris par les évènements», explique-t-il, rappelant au passage qu’il se trouvait au Québec durant la crise de 1970 lors de laquelle 500 personnes avaient été arrêtées, «pas grand-chose à côté de ce qui s’est passé durant le G20.»

Ayant participé aux négociations pour la Charte canadienne des droits et libertés, cette nouvelle mission le touche de près dans la mesure où «des droits fondamentaux ont été bafoués» durant les évènements.

Selon Don Stevenson, la tenue d’une enquête publique pour toute l’organisation du G20 revêt une grande importance.

Il y a bien une enquête de la Commission des services de police, mais «beaucoup de décisions n’ont pas été prises par la police. C’est un événement organisé par le fédéral, un milliard $ a été dépensé pour la sécurité, on a choisi le site du centre-ville en dépit que le maire voulait une conférence au parc des expositions, plus facile à sécuriser».

Qui a pris les décisions?

«Il faut identifier où était le centre de décision en ce qui concerne le rôle de la GRC, de la police provinciale, municipale, comprendre comment a été réparti le milliard $, savoir qui a pris la décision de laisser les voitures de police en flamme durant une demi-heure, sans que les pompiers ou policiers n’interviennent.»

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Don Stevenson regrette amèrement cette «image de forteresse militaire qui a été donnée alors que la grande majorité des manifestants étaient paisibles» et que l’événement aurait dû être l’occasion de promouvoir le dynamisme et le multiculturalisme de Toronto à travers le monde.

Il espère également que le groupe saura remotiver les Torontois pour la participation à la vie politique de leur ville, d’autant plus que, selon lui, l’avenir verra de plus en plus de villes et grandes régions métropolitaines devenir des actrices incontournables à l’échelle internationale.

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