D’emblée, le ton est donné: «Je suis juste un gars avec une guitare, c’est tout», lance Stef Paquette en début d’entretien, comme pour minimiser l’importance d’un CV qui reflète la pluralité de ses talents (impro, télévision, radio), sans parler d’une carrière musicale s’échelonnant déjà sur plus de 20 ans. Parcours marqué du double sceau de l’indépendance et de l’intégrité, tout au long duquel Stef a farouchement résisté à l’appel des sirènes montréalaises pour mieux revendiquer son appartenance au Nord ontarien.
Pour le deuxième volet de notre chronique «Parlons chanson avec…», qui raconte la petite histoire des grandes chansons, nous nous pencherons sur les circonstances entourant la création de On se r’voit à soir, une œuvre phare de l’auteur-compositeur sudburois de 41 ans.
Il est à parier que cette chanson, qui figure déjà parmi les incontournables du répertoire franco-ontarien, sera au programme le 24 novembre prochain, alors que Stef assurera la première partie de Fred Pellerin à la salle Brigantine, dans le cadre du Coup de cœur francophone.
Parlez-nous de l’événement déclencheur de On se r’voit à soir. C’était quelque chose dont vous avez été témoin ou qui a touché des gens que vous connaissez personnellement?
C’est drôle, comme histoire. Je devais composer une chanson, de style folk, pour le projet radiophonique Le salut de l’arrière-pays, lancé par CBON à Sudbury. J’étais assis sur mon futon, dans mon appartement, guitare à la main.