Parlement francophone des jeunes: «S’impliquer pour changer le monde»

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Publié 12/08/2014 par Marion Vagner

«Il faut arrêter de se sentir victimes de la société. C’est possible de s’impliquer. C’est possible de changer le monde.»

C’est ce que conclut Denis Desgagné, président-directeur général du Centre de la francophonie des Amériques, qui organisait la semaine dernière à Toronto un premier Parlement francophone des jeunes des Amériques.

Tenu à l’Université Ryerson et à l’Assemblée législative de l’Ontario (avec la collaboration de l’Assemblée des parlementaires de la francophonie), l’évènement, qui prenait fin dimanche, a rassemblé une centaine de jeunes francophones du Canada, des États-Unis, mais aussi de l’Amérique du Sud.

Pendant six jours, ces citoyens en devenir ont eu l’opportunité tout à fait unique de faire partie d’une grande simulation articulée autour de trois thèmes: parlement, médias et participation citoyenne.

Une mini société reconstituée, dans laquelle chacun avait un rôle bien défini: certains jeunes ont été assermentés députés, d’autres sont devenus journalistes parlementaires, et le reste du groupe a pu jouer le rôle de lobbyistes, s’activant dans les corridors de l’Assemblée législative pour monter des stratégies d’influence.

Denis Desgagné a pu constater a quel point cette «société junior» était inspirante: «Au départ, les jeunes ont l’idée qu’un politicien est un menteur et un voleur, mais, au fur et à mesure de la semaine de réflexions sur différents thèmes, le monde politique est valorisé, le rôle de l’action citoyenne leur semble une évidence.»

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Des ateliers étaient organisés sur des sujets de société forts comme «La parité» ou «La langue de bois et le 4e pouvoir». «Ils nous ont surpris par leur engagement», poursuit Denis, détaillant le travail sans relâche de tous les groupes, certains élus écrivant des amendements à 2h du matin, ou certains journalistes faisant le montage de leurs vidéos en pleine nuit, avec «peu de moyens, et beaucoup de créativité» .

Mélanie Routhier Boudreau, productrice à TFO, est du même avis: «Je suis venue, avec ma collègue Chantal Racine, passer la semaine avec les apprentis journalistes… uniquement des filles! Nous les avons formées aux bases: le bulletin de midi, le reportage, le topo face à la caméra. Et tout en faisant l’apprentissage, nous avons pu découvrir la relève, et de vrais talents.» Équipées d’iPad qui avaient été configurés pour elles, les jeunes reporters ont pu vivre leur premier «scrum», assaillant de questions le faux «premier ministre» et les «députés».

Elles ont aussi été formées à rendre compte de leur travail sur les réseaux sociaux, et sont maintenant suivies sur Twitter par… de vrais parlementaires!

Cette semaine pleine d’action, de réflexion, de rencontres, de témoignages, mais aussi de mise en avant de la francophonie, est, pour les participants, un vrai cadeau qui leur servira toute leur vie.

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