«Il faut arrêter de se sentir victimes de la société. C’est possible de s’impliquer. C’est possible de changer le monde.»
C’est ce que conclut Denis Desgagné, président-directeur général du Centre de la francophonie des Amériques, qui organisait la semaine dernière à Toronto un premier Parlement francophone des jeunes des Amériques.
Tenu à l’Université Ryerson et à l’Assemblée législative de l’Ontario (avec la collaboration de l’Assemblée des parlementaires de la francophonie), l’évènement, qui prenait fin dimanche, a rassemblé une centaine de jeunes francophones du Canada, des États-Unis, mais aussi de l’Amérique du Sud.
Pendant six jours, ces citoyens en devenir ont eu l’opportunité tout à fait unique de faire partie d’une grande simulation articulée autour de trois thèmes: parlement, médias et participation citoyenne.
Une mini société reconstituée, dans laquelle chacun avait un rôle bien défini: certains jeunes ont été assermentés députés, d’autres sont devenus journalistes parlementaires, et le reste du groupe a pu jouer le rôle de lobbyistes, s’activant dans les corridors de l’Assemblée législative pour monter des stratégies d’influence.
Denis Desgagné a pu constater a quel point cette «société junior» était inspirante: «Au départ, les jeunes ont l’idée qu’un politicien est un menteur et un voleur, mais, au fur et à mesure de la semaine de réflexions sur différents thèmes, le monde politique est valorisé, le rôle de l’action citoyenne leur semble une évidence.»