Avec des enceintes de renom comme Anfield Road, Mestalla, ou San Siro, le soccer européen peut se targuer de proposer les plus belles ambiances sportives de la planète. Pour de nombreux immigrants, quitter l’Europe signifie également quitter l’effervescence unique provoquée par ce sport.
Rares sont les Canadiens d’adoption qui n’ont pas rapporté de leur Europe natale le virus du soccer. De l’Espagne à l’Estonie, le soccer est au peuple européen ce que la moutarde est au hot-dog: un condiment incontournable, qui exacerbe la saveur naturelle de tout ce qui l’entoure.
Jusqu’ici la découverte du Nouveau-Monde pour tout immigrant s’accompagnait de sacrifices inévitables. La visite hebdomadaire au stade en était un pour beaucoup… pour moi également. Certes, le hockey et ses attraits naturels – explosivité, tension, ferveur populaire – ont pu un temps faire office de palliatif, mais les difficultés à se procurer des billets ont généralement réussi à repousser les plus tenaces et plus riches supporters potentiels.
Mais alors où allais-je, en compagnie de ces milliers de supporters en perdition, assouvir cette incohercible envie de crier mon amour pour la baballe? Le basket? Trop de points… Le Baseball? Trop long… Le Football? Trop complexe…
Devant cette inextricable situation, je me résolvais finalement à chanter mon amour incontrolable aux idoles en culottes courtes par l’intermédiaire de ma télévision.