Un exemple d’évolution biologique en accéléré: les papillons de nuit qui vivent en ville. Leurs ailes sont peut-être devenues plus petites à cause de l’éclairage urbain… et pour survivre aux prédateurs.
C’est qu’un insecte qui se laisse distraire par une lumière s’éloigne de son habitat ou cesse de chercher un partenaire sexuel, ce qui n’est pas bon pour assurer sa descendance. Et ça l’expose davantage au risque d’être gobé par un prédateur.
Pour ces raisons, il y a longtemps que les biologistes s’inquiètent des impacts négatifs que l’éclairage artificiel doit probablement avoir sur ces populations d’insectes.
Confusion ou attraction?
Certes, contrairement à ce que leur nom indique, ces insectes se déplacent aussi le jour. Mais ils détectent la lumière, et semblent surtout attirés par elle — le nom savant est phototropisme.
Il pourrait s’agir d’une confusion créée par cet éclairage «inattendu» plutôt que d’une attraction. Mais d’un point de vue évolutif, le résultat est le même: si quelque chose vous expose davantage aux prédateurs, c’est un gros désavantage.