À Dubreuilville, dans le Nord-Ouest de l’Ontario, le mot pandémie rappelle trop bien les ravages de la grippe espagnole. À 20 km de là, on y retrouve le village fantôme de Goudreau et son cimetière qui compte en grande majorité des pierres tombales de 1918.
Goudreau a été fondé en 1912, initialement pour servir de gare, puis pour l’exploitation minière. Il avait atteint une population d’environ 200 habitants avant que la pandémie de grippe espagnole d’il y a un siècle n’entraîne presque la totalité de ses villageois.
Aujourd’hui, plusieurs habitants de Dubreuilville croient que certains pourraient tirer des leçons du passé et suivre davantage les directives de la province à l’égard de la CoViD-19.
Passionnée d’histoire
Une résidente, Laurianne Lavoie-Lemieux, a partagé son avis sur Facebook récemment: «Si les gens croient que ça ne peut pas arriver dans notre petite communauté, allez vous promener au cimetière de Goudreau et réfléchissez. Je suis certaine que comme quelques-uns d’entre nous, ils ne croyaient pas que ça pouvait leur arriver à eux.»
Enthousiaste d’histoire, Mme Lemieux-Lavoie a fait une découverte lors de ses recherches: une jeune femme du nom de Daisy Lapham est décédée de la grippe espagnole à Goudreau à l’âge de 29 ans, le 30 octobre 1918. Elle serait née à Borstal, en Angleterre, le 14 juin 1889.