à 20h37 HAE, le 31 mars 2013.
Le gouvernement de Mahmoud Abbas, en Cisjordanie, se montre plus dur envers ses détracteurs, interrogeant, poursuivant et même emprisonnant plusieurs journalistes et blogueurs au cours des derniers mois pour avoir supposément «diffamé» le leader palestinien soutenu par l’Occident.
Selon des défenseurs des droits de l’homme, les difficultés juridiques sont destinées à faire taire les mécontents et la campagne s’intensifie malgré des promesses contraires de M. Abbas. Les cibles de ces manoeuvres comprennent le Hamas, opposé à M. Abbas, et les indépendants qui ont écrit à propos des allégations de népotisme et d’abus de pouvoir de la part de l’Autorité palestinienne de M. Abbas.
Les conseillers du président soutiennent pourtant que leur chef s’oppose à toute entrave à l’expression. Ils blâment plutôt des procureurs et des agents de sécurité zélés, mais des critiques du gouvernement affirment que M. Abbas pourrait facilement mettre fin à cette initiative.
Les appuis étrangers de M. Abbas, qui le considèrent comme essentiel pour tout futur accord de paix avec Israël et pour maintenir l’ordre en Cisjordanie, se sont peu exprimés publiquement sur cette question. Lors d’une visite en Cisjordanie le 21 mars, le président américain Barack Obama a plutôt félicité M. Abbas et ses forces de sécurité pour leurs efforts visant à empêcher les attaques contre Israël.
Certains affirment que M. Abbas et sa garde rapprochée s’en prennent aux détracteurs parce qu’ils se sentent de plus en plus vulnérables sur le plan politique. D’autres suggèrent que M. Abbas, qui est âgé de 78 ans, est soit un politicien arabe de la vieille école n’étant pas habitué aux critiques, soit un leader déconnecté recevant de mauvais conseils.