Manifester donne des résultats.
Quelle autre conclusion pouvons-nous tirer suite au dépôt à Queen’s Park, le 31 mai dernier, d’un projet de loi qui vise à modifier la Loi sur la Ville d’Ottawa pour y inclure le règlement actuel de la Ville sur l’administration et les services bilingues?
Ce n’est sûrement pas le fruit du hasard si la députée d’Ottawa-Vanier, Nathalie Des Rosiers, a hâtivement convoqué une conférence de presse à Queen’s Park pour présenter son projet de loi d’intérêt privé seulement quelques heures après que quelque 1 200 manifestants, principalement des élèves du secondaire, se soient rendus à l’Hôtel de Ville pour appuyer le mouvement Ottawa ville bilingue.
L’enjeu n’est certainement pas nouveau. Les leaders francophones d’Ottawa, de l’Ontario et du Canada, ainsi que des groupes comme Dialogue Canada, ont réclamé à maintes reprises que la capitale nationale devienne officiellement bilingue. Ils ont multiplié leurs revendications au cours des 18 derniers mois dans l’espoir d’obtenir une forme quelconque de bilinguisme officiel pour la Ville d’Ottawa dans le cadre du 150e anniversaire de la Confédération canadienne.
Une demi-page
Le projet de loi de la députée Des Rosiers n’a pas non plus exigé d’innombrables heures de travail juridique. Il tient sur une demi-page et change peu de choses, se contentant de rehausser quelque peu le statut d’un règlement existant. En effet, comme l’a souligné David Reevely dans le Ottawa Citizen, «le projet de loi de Nathalie Des Rosiers contient à peu près la plus petite quantité d’action possible. Moins que ça et il n’y aurait pas matière à écrire un projet de loi».