Niveau prise de vue, cadrage, technique de réalisation, les amateurs de cinéma ont eu la chance de découvrir au fil des années des projets de toutes formes, mais ils n’ont jamais vu ce qu’ils pourront découvrir au TIFF les 14 et 15 septembre prochains. Le dernier court-métrage de Philippe Baylaucq, ORA, a été tourné en stéréoscopie, pour la 3D et en caméra thermographique infrarouge. Il en résulte un film avec des images jamais vu auparavant, des corps en mouvement que l’on distingue simplement par leur chaleur corporelle. Ce film conclut une résidence de deux ans à l’Office national du film.
Le Franco-Ontarien (de Kingston) Philippe Baylaucq a choisi de profiter de sa résidence à l’ONF au maximum et décidé de produire un film sans les complications marchandes occasionnées par les films à but commerciaux.
«J’ai fait un film que l’on peut seulement faire à l’ONF, un film de recherche et développement pur. J’ai été voir le stéréolab, où ils travaillent sur la stéréoscopie et j’avais déjà des idées de l’exploration du corps en mouvement. J’étais très inspiré par la peinture abstraite, les dessins de Kandinsky.»
En 3D et infrarouge
Mais la stéréoscopie a déjà été utilisée dans de nombreux films et cela revient à la mode comme on a pu le voir avec tous les récents films en 3D.
Philippe Baylaucq a donc tenté de trouver comment la stéréoscopie n’avait jamais encore été utilisée et il en est venu à la conclusion que la seule possibilité qui s’offrait à lui était de le faire avec des caméras thermiques.