Le couperet est tombé mercredi dernier. Après avoir été suspendu de ses fonctions avec solde pendant 16 mois, le délégué général du Québec à Toronto, Jocelyn Beaudoin, a été officiellement démis de ses fonctions. «Nous avons jugé qu’il n’était plus la personne qui devait représenter le Québec à Toronto», a déclaré sans hésitation Benoît Pelletier, ministre québécois des Affaires intergouvernementales, à sa sortie du Conseil des ministres mercredi dernier.
Longtemps soupçonné d’avoir contrevenu à la loi électorale québécoise lors du référendum de 1995, M. Beaudoin a été directement pointé du doigt dans le rapport du Directeur général des élections (DGE) déposé mardi dernier sur les activités occultes d’Option Canada.
Alors que tous les élus sont sortis indemnes de cet exercice public, plusieurs fonctionnaires du gouvernement ont été sévèrement écorchés par les conclusions de l’enquête menée par le juge à la retraite Bernard Grenier. Cinq têtes dirigeantes qui ont participé aux activités illégales d’Option Canada sont sévèrement blâmées, parmi lesquelles se trouve Jocelyn Beaudoin.
Me Grenier stipule dans son rapport que Jocelyn Beaudoin a été «mêlé à certaines décisions d’Option Canada qui ont mené à l’engagement de dépenses non autorisées».
Option Canada a été créée quelques mois avant le référendum de 1995 par le Conseil de l’unité canadienne (CUC) qui était à cette époque dirigé par M. Beaudoin.