Ontario: Laurel Broten dénonce les moyens de pression des enseignants

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Publié 13/11/2012 par La Presse Canadienne et L'Express

à 14h49 HNE, le 12 novembre 2012.

TORONTO – La ministre ontarienne de l’Éducation, Laurel Broten, menace d’agir contre les moyens de pression d’enseignants de 20 commissions scolaires provinciales lancés lundi, en opposition à un projet de loi qui impose un gel des salaires de deux ans à la majorité du corps professoral.

La Fédération des enseignants des écoles secondaires de l’Ontario (FEESO) a annoncé, lundi matin, que des «gestes de grève» dans 20 commissions scolaires — selon les termes employés — débuteraient à la suite de l’échec de négociations tenues en fin de semaine, derrière des portes closes, avec le gouvernement provincial.

Mentionnons que la FEESO représente les enseignantes des écoles publiques de langue anglaise. Ni les enseignantes des écoles catholiques de langue anglaise, ni les enseignantes des écoles de langue française, tant catholiques que publiques, ne participent à cette grève du zèle.

L’entente ratifié cet été avec le secteur catholique anglophone et avec l’AEFO qui représente les francophones sert d’ailleurs de modèle à celle que le gouvernement voudrait faire accepter au secteur public anglophone.

Un avis de négociation sur le site web de la FEESO indique qu’entre autres gestes, des enseignants n’assisteront pas à des réunions d’équipe, ne communiqueront pas avec les parents en dehors des heures d’école, et ne remplaceront pas leurs collègues absents.

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Ces actions semblent conçues pour causer des maux de tête au sein des administrations scolaires, mais pas dans les salles de classe ou lors des activités parascolaires.

Selon Mme Broten, les activités de protestation des enseignants sont «très décevantes». Elle rappelle d’ailleurs à ceux-ci que la loi qui impose le gel des salaires lui donne également le droit de mettre fin à tout geste de débrayage et d’imposer une nouvelle convention collective élaborée par le gouvernement.

La FEESO représente 60 000 membres et est l’un des trois regroupements syndicaux qui protestent contre la loi libérale imposant un gel des salaires, loi qui élimine également certains avantages, comme celui de pouvoir emmagasiner des journées de congé maladie et de les transformer en salaire à la retraite.

Les syndicats poursuivent le gouvernement, en arguant que la loi est anticonstitutionnelle et viole le droit à la négociation collective.

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