C’est cette semaine, du 5 au 7 octobre, que les membres du Parti québécois élisent leur nouveau chef. Ce serait serré entre Alexandre Cloutier et Jean-François Lisée.
Les membres votent au scrutin préférentiel: on verra où iront les seconds choix de Martine Ouellet. Un certain Paul St-Pierre-Plamondon est aussi en lice pour remplacer Pierre Karl Péladeau, le faux messie qui a démissionné au printemps, à peine un an après avoir succédé à Pauline Marois, première ministre (minoritaire) pendant moins de deux ans.
Cette course à la chefferie, dont on connaîtra le dénouement vendredi soir, n’a pas électrisé le Québec. La raison d’être du PQ, l’indépendance du Québec, a chuté à 30% des intentions de vote… qui sont surtout celles des vieux. La sociale-démocratie qu’il préconise fait consensus, mais, justement, elle ne diffère pas tant que ça de celle des Libéraux au pouvoir à Québec et à Ottawa.
Seule Martine Ouellet, qui est aussi la plus à gauche sur l’économie, propose de tenir un référendum au cours de son premier mandat, accusant ses adversaires de «provincialisme». Les trois autres justifient leur patience ou leur étapisme par d’autres priorités: renverser le gouvernement libéral et remettre le Québec sur les rails, raviver la flamme nationaliste et se réconcilier avec la jeunesse.
Pure fabulation: d’un sondage à l’autre, les Québécois n’aiment pas le premier ministre Philippe Couillard mais rééliraient son gouvernement. Le PQ lutte pour la deuxième place avec le parti nationaliste populiste de François Legault, la Coalition Avenir Québec, tandis que le parti de Françoise David, Québec solidaire, plus socialiste que souverainiste, se maintient à 10%.