«On a tous un talent» à la galerie Céline-Allard

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Publié 23/03/2010 par Charlotte Vincent

Pour célébrer la semaine de la francophonie, le Centre Francophone a organisé un atelier de peinture avec l’artiste Christiane Faubert. À la galerie Céline-Allard, sept participants ont essayé de faire ressurgir l’artiste qui sommeille en eux grâce aux conseils avisés de la peintre.

Dessiner ne relèverait pas d’un don, mais d’un exercice quotidien. C’est ce que veut démontrer Christiane Faubert à travers cet atelier de peinture.

«Tout le monde a du talent, il suffit de le développer», assure la Franco-Ontarienne. Pour cela, elle est arrivée à la galerie Céline-Allard avec deux valises pleines d’aquarelles, de gouaches, de fuseaux et de pinceaux.

«Le but n’est pas d’enseigner les techniques, mais d’aider les gens à sortir leurs émotions par l’art», rappelle Christiane Faubert.

Les sept participants sont quasiment tous débutants. Tariq baigne dans le milieu artistique depuis toujours, car sa mère peignait. Lui, en revanche, ne maîtrise pas l’art du pinceau.

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«C’est l’occasion de savoir comment procède un peintre, de connaître ses astuces et sa technique», explique-t-il.

Lynda est là pour se mettre à la peinture: «Mon fils m’a appelé il y a quelques temps pour me dire qu’il avait commencé à dessiner et peindre. Alors je me suis dit pourquoi pas moi!» Quant à Daniel, il est venu avec sa femme et ses deux enfants pour peindre en famille. «Tristan, le plus jeune de nos fils dessine beaucoup. Moi même je peignais il y a une vingtaine d’années. On va peut être s’y remettre en famille».

À l’aide des instruments qu’ils préfèrent (aquarelle, gouache, craies…) les participants doivent réaliser la couverture d’une carte de vœux.

Exposition de l’artiste

Pour s’inspirer, il peuvent prendre exemple sur les œuvres de Christiane Faubert qui ornent les murs de la galerie Céline-Allard jusqu’au 31 mars. C’est d’ailleurs la première fois que l’artiste expose à Toronto. Intitulée «Vues d’en haut, vues d’en bas», l’exposition est essentiellement constituée de paysages, «semi-abstraits», comme les qualifie la peintre.

«Cela représente deux ans de travail. Je m’inspire des mes nombreux voyages et des photos que j’en ramène», raconte Christiane Faubert. Elle expérimente pour ces travaux l’acrylique et les innovations que ce médium propose. «Ils ont fait de gros progrès. On peut travailler avec de la pâte à modeler pour sculpter sur la toile ou rajouter un vernis qui plastifie l’œuvre. C’est très intéressant et plus facile à manier que l’huile», détaille l’artiste.

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Art libérateur

Les participants se prennent vite au jeu et réalisent même plusieurs toiles. Sans parler de Tristan et Grant, deux petits garçons, qui s’en donnent à cœur joie, alternant entre la craie, l’acrylique et les crayons de couleurs.

Tous s’accordent sur l’aspect libérateur de l’expression artistique. «L’art aide à exprimer ses sentiments. Par exemple, sur l’un de mes tableaux, j’ai représenté un tsunami pour signifier la colère», explique Christiane Faubert.

Lynda est même bien décidée à acheter un carnet de dessin pour s’exercer pendant ses trajets quotidiens en TTC.

«Je me rends même compte que les dessins que je griffonne quand je suis au téléphone sont de l’art!», s’étonne-t-elle.

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