«Le bilinguisme additif désigne la situation où une personne a acquis ses deux langues de manière équilibrée. Il s’agit d’un bilinguisme fort. Le bilinguisme soustractif désigne la situation où une personne apprend la deuxième langue au détriment de la langue première, particulièrement si la langue première est minoritaire. La maîtrise de la langue première diminue, alors que la maîtrise de l’autre (généralement la langue dominante) augmente.»
C’est ce qu’a rappelé l’étudiante Myriam Vigneault, dans le cadre du Forum de la francophonie torontoise, tenu le 23 mars 2016, au campus Glendon de l’Université York. En compagnie de quelques collègues, elle participait à un panel sur les attitudes des étudiants face au bilinguisme et sur les stratégies utilisées pour maintenir le français dans la vie personnelle, scolaire et professionnelle.
«La clé, c’est de vivre en français le plus souvent possible dans le plus grand nombre de contextes et il faut que ça devienne naturel et amusant. Il faut offrir la chance au quotidien de vivre sa francophonie.»
La question n’est donc pas «le bilinguisme est-il un outil à double tranchant?» (le thème du Forum), mais bien, «comment maintenir un haut niveau de français et vivre sa culture au maximum, dans un contexte franco-ontarien?».
Faisant référence à la théorie de la complétude institutionnelle et aux recherches du sociologue Raymond Breton, elle déplore que la communauté franco-ontarienne ne contrôle pas encore son avenir dans le domaine universitaire.