Le gymnase du Collège français de Toronto s’est transformé en vrai QG jeudi dernier. Les parents d’élèves se réunissaient pour discuter du manque d’espace de l’établissement. Avec comme mot d’ordre pro-activité, l’heure est à l’organisation contre l’apparente inertie du Conseil scolaire. Armés d’un mémoire, les parents iront défendre leur position à la prochaine la réunion du Conseil scolaire du district Centre-Sud-Ouest (CSDCSO).
Où va-t-on? Quel est l’impact sur nos enfants et leurs études? Comment va-t-on faire s’il n’y a pas assez de place pour accueillir tous les élèves ayant droit à l’éducation en français l’année prochaine? Peut-on donner la priorité aux ayant-droits sur les élèves en provenance d’écoles d’immersion? Les questions des parents fusaient et le débat était animé jeudi dernier, laissant transparaître l’inquiétude et la volonté de chacun pour remédier au problème du Collège.
«On prévoit entre 70 et 80 inscriptions de 7e années pour la rentrée scolaire 2007/2008 réparties en 3 classes, ce qui pourrait faire des classes de 26 élèves au lieu de 20 maintenant. Quant aux 9e années, même si leur nombre est moins prévisible, la situation du Collège devrait pouvoir être gérable l’année prochaine», a expliqué Jo-Anne Doyon, directrice du Collège, sur un ton rassurant.
Mais les parents ne sont pas dupes, la situation est déjà critique. Pour fonctionner correctement tout en répondant aux normes de sécurité de la ville, le Collège a déjà dû prendre des mesures temporaires. Un dixième bloc de cours a été ajouté cette année, allongeant les emplois du temps scolaires de trois heures par semaine. L’idée est de libérer des salles de cours pendant que d’autres élèves ont des périodes libres.
Une situation qui a été difficile à mettre en place – notamment avec les syndicats d’enseignants – et dont se plaignent certains parents. «Ce système pousse nos enfants hors du Collège pendant leurs blocs libres et ils se retrouvent à traîner au Centre Eaton!», s’indigne une mère.