Offensive des parents d’élèves du Collège français

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Publié 13/02/2007 par Ève Pavesi

Le gymnase du Collège français de Toronto s’est transformé en vrai QG jeudi dernier. Les parents d’élèves se réunissaient pour discuter du manque d’espace de l’établissement. Avec comme mot d’ordre pro-activité, l’heure est à l’organisation contre l’apparente inertie du Conseil scolaire. Armés d’un mémoire, les parents iront défendre leur position à la prochaine la réunion du Conseil scolaire du district Centre-Sud-Ouest (CSDCSO).

Où va-t-on? Quel est l’impact sur nos enfants et leurs études? Comment va-t-on faire s’il n’y a pas assez de place pour accueillir tous les élèves ayant droit à l’éducation en français l’année prochaine? Peut-on donner la priorité aux ayant-droits sur les élèves en provenance d’écoles d’immersion? Les questions des parents fusaient et le débat était animé jeudi dernier, laissant transparaître l’inquiétude et la volonté de chacun pour remédier au problème du Collège.

«On prévoit entre 70 et 80 inscriptions de 7e années pour la rentrée scolaire 2007/2008 réparties en 3 classes, ce qui pourrait faire des classes de 26 élèves au lieu de 20 maintenant. Quant aux 9e années, même si leur nombre est moins prévisible, la situation du Collège devrait pouvoir être gérable l’année prochaine», a expliqué Jo-Anne Doyon, directrice du Collège, sur un ton rassurant.

Mais les parents ne sont pas dupes, la situation est déjà critique. Pour fonctionner correctement tout en répondant aux normes de sécurité de la ville, le Collège a déjà dû prendre des mesures temporaires. Un dixième bloc de cours a été ajouté cette année, allongeant les emplois du temps scolaires de trois heures par semaine. L’idée est de libérer des salles de cours pendant que d’autres élèves ont des périodes libres.

Une situation qui a été difficile à mettre en place – notamment avec les syndicats d’enseignants – et dont se plaignent certains parents. «Ce système pousse nos enfants hors du Collège pendant leurs blocs libres et ils se retrouvent à traîner au Centre Eaton!», s’indigne une mère.

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Pour éviter que la situation ne devienne chaotique, le comité des locaux du Collège formé en octobre 2005 et composé des parents d’élèves, prend les choses en main. À court terme, la solution est de demander au Conseil de louer des locaux près du Collège pour les cours optionnels puis de trouver un établissement assez grand pour y déménager tout le Collège à long terme.

«Nous savons que le Conseil scolaire est au courant de notre situation et qu’il s’en préoccupe, en témoigne la présence du conseiller scolaire Denys Bégin ce soir, mais il faut maintenant agir. Il faut mettre en place un mécanisme qui va permettre l’identification d’opportunités immobilières aux alentours du Collège», expose Charles Beaudry, co-président du conseil d’école du Collège.

Le message est clair, les parents ne veulent plus voir passer une opportunité aussi importante que le fameux édifice condamné du 88-90 rue Carlton qui aurait pu servir pour agrandir le Collège, faute de communication de la part du Conseil avec le propriétaire. Surtout, comme ils le soulignent, que le propriétaire est la ville de Toronto et qu’il aurait pu y avoir des négociations.

Le Conseil ne doit plus non plus attendre que des locaux leur soient proposés par le Toronto School Board (TSB) qui aurait officieusement une cinquantaine d’écoles en surplus mais qui, pour des questions politiques, se refuse à les mettre en disponibilité.

Un vrai travail de prospection de locaux auquel les parents d’élèves du Collège et même des écoles primaires nourricières de Gabrielle-Roy et Pierre-Eliott-Trudeau sont prêts à prendre part. Des locaux à louer sur la rue Jarvis ont déjà été mentionnés.

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En vue de baliser toutes ces solutions, le comité a élaboré un mémoire sur la situation du Collège que deux délégués présenteront pendant 10 minutes lors de la réunion mensuelle du Conseil scolaire le 3 mars. «On ne nous convoque pas, alors c’est nous qui venons nous faire entendre», explique Geneviève Brouyeaux, secrétaire du conseil scolaire du Collège. Une pétition distribuée lors de la réunion fera aussi partie du mémoire et tous les parents ont été appelés à se mobiliser pour cette journée du 3 mars.

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